L’hypothyroidie infraclinique, hypoclinique ou fruste, se caractérise par l’association d’une TSH supérieure à la normale et de taux normaux d'hormones thyroïdiennes. Le patient n’a pas les symtômes cliniques (visage bouffi, pâleur, etc.) de l'hypothyroïdie ou ne s’en rend pas compte.
Environ un tiers des hypothyroïdies infracliniques évoluera en hypothyroïdie clinique, avérée, avec des symptômes bien réels. Une petite dose de thyroxine peut suffire à faire rentrer les choses dans l'ordre. D'un autre côté, la décision de traiter est loin d’être systématique.
D’abord, comme tous les médicaments, la thyroxine peut avoir des effets secondaires indésirables. Ensuite, il y a débat parmi les spécialistes quant à la limite que l'on fixe entre un taux de TSH acceptable et un taux de TSH réellement problématique. D'autant que la gravité des symptômes n'en dépend pas! Dans tous les cas, que l'on traite ou pas, un bilan de la fonction thyroïdienne via une prise de sang doit être réalisé chaque année.
Mon hypothyroïdie a été diagnostiquée en 2006. Je me sentais complètement épuisée et faible. Quand j'étais debout, j'avais l'impression de faire des chutes de tension. Un jour, j'ai donné cours en me tenant au tableau pour ne pas tomber! Moi qui suis plutôt active, j'avais l'impression d'être une vraie loque! Et ça me déprimait. Au début, mon médecin traitant pensait à une dépression, mais comme j'ai des antécédents familiaux de troubles thyroïdiens, nous avons fait une prise de sang. Et c'était bien ça. J'ai commencé un traitement et il a fallu environ un an pour que je me sente vraiment mieux.
En 2010, je suis tombée enceinte. J'avais un peu peur que mon taux de TSH fasse le yoyo, mais, heureusement, ça n'a pas été le cas. Mon endocrinologue a tout de suite augmenté la dose de mon traitement. Durant les 3-4 premiers mois, j'ai été suivie de près dans un service de «grossesse à risque». Après, comme tout allait bien, le suivi s'est normalisé. J'ai quand même dû faire des prises de sang tous les mois, jusqu’à l’accouchement! »
Pr Chantal Daumerie, endocrinologue aux Cliniques universitaires Saint-Luc.
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