Danny De Looze, gastroentérologue à l’UZ Gent
Certes, le syndrome de l’intestin irritable (SII) est bénin, mais il peut néanmoins sérieusement bouleverser votre vie quotidienne. Le Dr Danny De Looze recommande un suivi multidisciplinaire de la maladie.
C’est exact. Il est d’ailleurs fort probable que plusieurs facteurs entrent en jeu. On a ainsi constaté une hypersensibilité et des mouvements anormaux des intestins des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SSI). La maladie peut aussi apparaître ou s’aggraver après une infection intestinale sévère ou pendant une période de stress, de tensions et d’émotions. Nos habitudes alimentaires n’y sont pas non plus étrangères. Certains nutriments, comme les fibres non solubles (présentes dans le seigle, le froment…) ou le lactose, sont difficiles à digérer et peuvent aggraver l’hypersensibilité des intestins.
Tout à fait. Devoir vous rendre fréquemment et urgemment aux toilettes peut influer sur votre vie sociale et vos activités professionnelles. De plus, il n’est pas toujours facile d’aborder ses problèmes de diarrhée ou de constipation avec sa famille ou ses amis. Certaines personnes en viennent dès lors à se replier sur elles-mêmes, pour éviter d’en parler. Mais ce n’est pas une solution! Si vos problèmes intestinaux constituent une gêne dans votre vie quotidienne, vous devez consulter un médecin!
En vous posant des questions et en vous examinant, votre médecin généraliste pourra généralement déterminer si vos plaintes sont liées au SII. Il contrôlera aussi la présence de signes qui pourraient éventuellement indiquer une cause sévère. Ces «symptômes alarmants» sont par exemple du sang dans les selles, une perte de poids involontaire et importante en peu de temps… Dans ce cas, votre généraliste vous enverra chez un gastroentérologue. Avec comme avantage que ce médecin spécialiste collabore dans un environnement multidisciplinaire avec d’autres confrères spécialistes (interniste, diététicien, psychologue) au traitement d’un même patient. La maladie pourra ainsi être étudiée et prise en charge à partir de différents angles.
Il n’existe pas encore pour l’instant de médicament ou de thérapie unique permettant de le traiter. On obtient actuellement les meilleurs résultats avec une combinaison de mesures multidisciplinaires. L’administration de spasmolytiques, d’huile de menthe poivrée, l’adaptation des habitudes alimentaires, la gestion du stress… figurent parmi les traitements possibles. Et comme l’évolution et la sévérité des symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre, il est recommandé d’opter pour une approche et un suivi personnalisé.
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