La majorité des patients parkinsoniens qui débutent un traitement avec la levodopa vont ressentir une amélioration considérable des symptômes. Cependant, l'effet de ces médicaments va avoir tendance à s'estomper avec le temps. C'est pourquoi on parle de lune de miel en début de traitement. Ce sont les années pendant lesquelles le traitement aura un maximum d'efficacité avec un minimum d'effets secondaires.
Après quelques années, des fluctuations vont apparaître. Ces variations de l'état du patient peuvent être de fin de dose, ce qui signifie qu'elles surviennent à la fin de l'effet du précédent comprimé, avant la prise du suivant. Elles se manifestent, 2 à 3 heures après la prise du traitement, par la réapparition de difficultés à la marche, d'un ralentissement général, y compris de la pensée. Le patient peut se retrouver bloqué, incapable d'avancer, de parler, de se mouvoir… jusqu'à la prise du comprimé suivant. Ces fluctuations peuvent obliger le patient à fragmenter la prise de ses médicaments en prenant la même dose totale de levodopa huit fois par jour plutôt que quatre fois, par exemple.
Avec l'évolution de la maladie, des fluctuations imprévisibles peuvent également apparaître. C'est ce qu'on appelle les symptômes ON/OFF, en référence à un interrupteur qu'on aurait soudainement allumé ou éteint. Contrairement aux fluctuations de fin de dose, elles surviennent n'importe quand, sans que rien ne puisse les annoncer.
Les dyskinésies apparaissent généralement après plusieurs années de traitement par levodopa. Elles correspondent à des mouvements anormaux du visage, du tronc et des membres, parfois impressionnants. Ces mouvements ne peuvent pas être contrôlés par le patient.
Les dyskinésies apparaissent généralement quand le taux de levodopa est maximum dans le cerveau,donc entre deux prises de médicament. Même si elles sont parfois très visibles, le patient préfère souvent les dyskinésies aux périodes de blocage.
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