Publié le 23/02/2011 à 23:14
La dystonie est un symptôme de la maladie de Parkinson particulièrement douloureux. Il existe cependant des traitements capables de soulager le patient.
La dystonie est une posture anormale, fixe ou mobile, qui résulte de la contraction involontaire d'un muscle. Ces postures se manifestent le plus souvent aux extrémités des membres. Par exemple, le patient se retrouve avec le gros orteil - et voire avec les autres doigts de pied - en position verticale. Parfois, c'est la pointe du pied qui est complètement tournée vers l'intérieur et vers le bas. Il peut aussi s'agir d'un torticolis, d'une crampe au mollet ou encore d'une crampe touchant les muscles de la main. Ce phénomène est lié à un niveau trop bas de dopamine au niveau cérébral.
La dystonie constitue parfois un symptôme précoce de la maladie de Parkinson juvénile (qui touche les moins de 50 ans). Mais elle peut aussi apparaître chez le patient déjà pris en charge médicalement. Dans ce cas, la dystonie se produit lorsque les médicaments à base de L-Dopa ont atteint leur durée maximale d'efficacité, c'est-à-dire généralement avant la prise du comprimé suivant. Les dystonies sont fréquentes au réveil puisque le patient prend généralement son dernier médicament juste avant de se coucher. C'est ce qu'on appelle les dystonies de fin de dose, qui sont les plus fréquentes. Il existe également des dystonies de pic de dose, lorsque le médicament est au maximum de sa concentration dans le cerveau. Ces dernières sont cependant assez rares, contrairement aux dyskinésies qui se produisent à cette occasion.
La première solution consiste à adapter le traitement médicamenteux: en augmentant les doses ou en les répartissant différemment au cours de la journée. Si cette stratégie est insuffisante, les injections de toxine botulique peuvent s'avérer utiles. Ces injections se font dans les muscles touchés et sont à répéter tous les trois ou quatre mois. La toxine botulique va induire une paralysie partielle du muscle, de manière à ce que celui-ci ne se contracte plus sans raison. La mobilité des muscles ainsi traités n'en est cependant pas affectée.
Enfin, la chirurgie cérébrale peut constituer un dernier recours pour certains. Mais elle n'est réservée qu'à de rares patients, soigneusement sélectionnés dans des centres hospitaliers de référence.
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