Publié le 23/02/2011 à 23:14
Généralement perçue comme un trouble lié à l'âge, la maladie de Parkinson touche parfois de jeunes individus. L'acteur américain Michael J. Fox, par exemple, a été diagnostiqué à l'âge de 30 ans.
La plupart du temps, la maladie de Parkinson se manifeste aux alentours de 60 ans. Mais 5 à 10% des patients sont touchés par les premiers symptômes avant 40 ou 50 ans. On parle alors de maladie de Parkinson à début précoce. Dans de très rares cas, le trouble apparaît chez des adolescents et même des enfants. C'est ce qu'on appelle la maladie de Parkinson juvénile.
On observerait une plus grande prédisposition génétique à développer la maladie chez les jeunes patients parkinsoniens. Même si, tout comme chez les patients plus âgés, les symptômes d'un Parkinson à début précoce varient énormément d'un individu à l'autre, ils se déclarent souvent sous forme de dystonies (crampes intenses et prolongées). La forme précoce de la maladie évoluerait moins vite: les patients préserveraient plus longtemps leurs fonctions intellectuelles. En revanche, ils développeraient plus rapidement des fluctuations motrices ainsi que des dyskinésies (mouvements incontrôlés et répétitifs) en réponse au traitement chronique par levodopa.
Une stratégie thérapeutique différente est adoptée lorsque la maladie de Parkinson apparaît tôt. On l'a dit, ces patients sont plus sensibles aux effets secondaires à long terme de la levopoda. Ils doivent aussi vivre plus longtemps avec la maladie. Les jeunes malades de Parkinson sont donc traités par agonistes dopaminergiques ou à l'aide d'inhibiteurs de la monoamine-oxydase B tels que la sélégiline ou la rasagiline aussi longtemps que possible pour retarder un maximum l'introduction de la levopoda et dès lors ses effets néfastes à long terme.
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