Pr Van Laethem, chef de clinique en Oncologie digestive à Érasme
Le Professeur Van Laethem, chef de clinique en Oncologie digestive, nous parle des innovations dans le traitement du cancer colorectal.
Les médicaments biologiques font partie des traitements les plus innovants à l'heure actuelle. Ils s'attaquent à une fonction spécifique de la cellule cancéreuse: sa croissance. L'Avastin cible l'angiogénèse, un processus clé dans la croissance des tumeurs. L'Erbitux et le Vectibix empêchent quant à eux la cellule cancéreuse de recevoir les messages nécessaires à sa croissance et sa propagation. Ces agents provoquent moins d'effets secondaires que la chimiothérapie classique car ils épargnent les cellules saines. Ils sont généralement donnés en association avec la chimiothérapie, pour augmenter son efficacité. Ils peuvent aussi être prescrits seuls, en cas d'échec de la chimiothérapie. Autre nouveauté, certaines chimiothérapies sont à présent disponibles sous forme orale.
Combiner la chimiothérapie et les agents biologiques permet de mieux maîtriser la tumeur, notamment les métastases dans le foie. Voire de réduire leur taille. Elles peuvent ensuite être enlevées lors d'une intervention chirurgicale.
Si le cancer colorectal est trop avancé pour être opéré, la stratégie de traitement est alors totalement différente. L'objectif sera double: contrôler la tumeur pour augmenter la durée de vie du patient, mais également lui assurer une qualité de vie acceptable. Une fois le premier objectif atteint, il est possible de proposer des périodes sans traitement au patient, pour partir en vacances par exemple. Ou de n’en prescrire qu’un seul moins nocif comme un agent biologique.
En chirurgie, les opérations pour retirer les métastases dans le foie sont de plus en plus performantes. Jusqu'à deux tiers du foie peuvent être retirés! Ceci augmente les chances de survie du patient. Autres progrès techniques marquants: la radiofréquence, qui brûle des tumeurs hépatiques ne pouvant pas être enlevées avec la chirurgie classique et les traitements locorégionaux, comme l’injection directe de sphères radioactives dans le foie.
Oui. Avant, le cancer du côlon se traitait de la même façon, quel que soit le patient et le type de tumeur. Aujourd'hui, le traitement devient «sur mesure», «à la carte». Grâce à de nouvelles techniques d'imagerie, nous pouvons vérifier plus rapidement si le patient répond au traitement et en changer. Nous avançons également dans le profilage de la tumeur. Dans le futur, il sera probablement possible de distinguer des sous-types de tumeur. Chaque type pourra être traité différemment, selon un protocole établi en fonction du stade et du profil moléculaire de la tumeur.
Les chercheurs tentent de comprendre pourquoi certains patients répondent à certains médicaments biologiques et d'autres pas. Et d'identifier de nouveaux «responsables» du cancer colorectal pour développer de nouveaux traitements ciblés. Ces recherches aideront à améliorer le profilage des tumeurs et l'élaboration de protocoles de traitements.
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