Dès le début de la pandémie de Covid-19 en Belgique, des informations concernant l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) chez les personnes atteintes de maladies chroniques ont circulé sur les réseaux sociaux, semant trouble et confusion. Le «coup de grâce» fut asséné par un tweet posté le 14 mars 2020 par le Ministre français de la Santé, Olivier Véran. L’homme politique affirmait que la prise d’AINS en cas de fièvre, de maux de tête, de douleurs rhumatismales ou articulaires, mais aussi de maladie chronique, pouvait augmenter le risque de développer la Covid-19 et/ou d’en exacerber la sévérité des symptômes. Cette fake news s’est propagée comme une traînée de poudre. Les nombreuses personnes qui recourent quotidiennement à un traitement par AINS dans le cas d’une maladie chronique (fibromyalgie, douleurs rhumatismales ou articulaires chroniques, sinusite chronique, inflammations récurrentes, spondylarthrite ankylosante, pathologies cardiovasculaires, etc.) se sont senties soudainement désemparées. Que devaient-elles faire? Car pour beaucoup d’entre elles, les AINS leur permettent au quotidien de vivre le mieux possible avec les symptômes liés à leur maladie chronique.
Très vite, le 18 mars 2020, l’Agence Européenne du Médicament (EMA) affirma que les AINS pour les maladies chroniques ne devaient pas être arrêtés à titre prophylactique. Par la suite, plusieurs études ont démenti les dires du Ministre français de la Santé. Tant l’EMA que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estiment que les AINS ne présentent aucun danger pour les patients atteints de la Covid-19, ni que la prise d’AINS prédisposerait les personnes à être plus vulnérables à la Covid-19 ou à l’exacerbation de ses symptômes(1).
Plus d’une dizaine d’études ont été réalisées concernant les AINS et la Covid-19, explique Nicholas Moore, un spécialiste en pharmacologique médicale dans le journal «20 minutes». Neuf études ont montré qu’il n’y a pas de risques supplémentaires de décès, ni de forme sévère de la Covid-19. Dont une étude britannique(2), datant de l’été 2020, qui s’appuyait sur plus de 2 millions de personnes et qui a conclu qu’il n’y a aucune de différence de risque de décès lié à la Covid-19 associée à l’utilisation d’AINS par rapport à la non-utilisation.
L'utilisation d’AINS n'augmente pas le risque de développer une forme sévère de Covid-19. C'est ce qu'a démontré une énième étude(3) qui a le mérite d’avoir été publiée récemment, le 7 mai 2021, dans la célèbre revue médicale The Lancet Rheumatology. Elle est basée sur les données de plus de 72.000 patients! Bref, de nouvelles données scientifiques qui viennent appuyer, voire confirmer davantage, ce qu’on savait finalement déjà, mais qui reste parfois encore sujet à inquiétude auprès de la population non-avertie.
«Les AINS sont utilisés fréquemment dans le monde entier pour traiter des personnes souffrant de toute une série d'affections, des douleurs mineures aux maladies chroniques telles que l'arthrite et les maladies cardiovasculaires», a rappelé le Pr Ewen Harrison de l'Université d'Édimbourg, auteur principal de l'étude publiée dans The Lancet Rheumatology. Cette dernière est donc une bonne nouvelle pour celles et ceux qui comptent sur ces médicaments pour pouvoir mener à bien leurs activités quotidiennes! Rappelons enfin qu’arrêter ou changer de médicament en cas de maladie chronique, sans avis médical, peut s’avérer dangereux... Consultez toujours votre médecin.
Sources: - Agence Européenne du Médicament (EMA), Comité d’évaluation de la Sécurité des Médicaments (PRAC) EMA/PRAC: «Bon usage des AINS et du paracétamol dans le contexte COVID-19». - The Lancet Rheumatology. - Agence Nationale de la Sécurité du Médicament (ASNM, France).
Références: (1)European Medicines Agency (EMA). 2020, March 18. «EMA gives advice on the use of non steroidal anti-inflammatories for COVID-19». (2)OpenSAFELY: «Do adults prescribed non-steroidal anti-inflammatory drugs have an increased risk of death from COVID-19?» (3)The Lancet Rheumatology https://www.thelancet.com/journals/lanrhe/article/PIIS2665-9913(21)00144-2/fulltext#%20
Après presque trois ans de pandémie, le coronavirus reste obstinément présent, tout comme la désinformation à son sujet. Les médecins sont irrités par la persistance d'affirmations fausses et trompeuses sur la covid-19.
Ce qui a commencé en 2020 comme des rumeurs mettant en doute l'existence ou la gravité de la covid-19 a rapidement évolué vers des affirmations souvent bizarres sur une technologie dangereuse cachée dans les masques ou sur la guérison miraculeuse supposée de médicaments non éprouvés comme l'ivermectine. Le déploiement du vaccin l'année dernière a alimenté une nouvelle vague d'alertes non fondées. En plus de toutes les allégations qui circulent encore, il existe désormais des théories du complot concernant les effets à long terme des traitements anti-covid-19, affirment des chercheurs dans le New York Times.
Les personnes qui souffrent déjà d'une lassitude face à la pandémie sont donc encore plus insensibles aux dangers permanents de la covid-19 et sensibles à d'autres informations médicales néfastes. «Il est facile d'oublier que des informations sanitaires erronées, y compris sur la covid-19, peuvent encore contribuer à ce que les gens ne se fassent pas vacciner ou à créer une stigmatisation», a déclaré Megan Marrelli, Directrice éditoriale de Meedan, une organisation à but non lucratif axée sur la culture numérique et l'accès à l'information. «Nous savons avec certitude que les informations sanitaires erronées contribuent à la propagation de véritables maladies.»
Source: https://www.nytimes.com/2022/12/28/technology/covid-misinformation-online.html
Le virus responsable du Mpox (un orthopoxvirus) existe depuis longtemps et il est apparu bien avant le SARS-CoV-2. Le Mpox est endémique dans certaines régions d’Afrique, et l'épidémie récente découle de transmissions humaines, principalement par contact étroit – et n’est pas favorisée par la vaccination contre la Covid-19.
Le vaccin contre la Covid-19 ne modifie pas le système immunitaire de manière à favoriser l'infection au Mpox. Un mythe qui a pris de l'ampleur suggère que le vaccin contre la Covid-19 altérerait le système immunitaire, rendant les personnes plus vulnérables au Mpox. Les données scientifiques réfutent cette allégation. Les vaccins contre la Covid-19, notamment à ARNm, sont conçus pour stimuler une réponse immunitaire spécifique au SARS-CoV-2, sans affaiblir la capacité du corps à lutter contre d'autres infections virales, y compris le Mpox.
En outre, il n’y a aucune preuve que les vaccins contre la Covid-19 contiennent des traces de virus de Mpox. Certains ont affirmé que les vaccins contre la Covid-19 contiendraient des fragments de virus Mpox. Les vaccins, rigoureusement testés, ne contiennent que les éléments nécessaires au déclenchement d’une réponse immunitaire contre le coronavirus. À noter que l’utilisation d’adénovirus de mammifères dans les vaccins est courante, car ils constituent une base efficace pour les vaccins vectoriels.
La vaccination contre la Covid-19 reste essentielle pour contrôler la pandémie, tandis que la prévention du Mpox repose sur des mesures spécifiques de santé publique. La covid-19 n'a pas disparu, les fake news non plus.
Au début de la pandémie de Covid-19, les médias se sont inquiétés du fait que l'utilisation d'AINS, en particulier l'Ibuprofène, pouvait exacerber les symptômes du Covid-19. Ces préoccupations, fondées sur des données non publiées, ont conduit à une mise en garde contre l'utilisation des AINS. Compte tenu de l'utilisation généralisée des AINS, ce débat a donné lieu à de multiples études visant à réfuter ou à confirmer un lien éventuel.
«L'utilisation d'AINS chez les personnes atteintes de Covid-19 ne semble pas conférer un risque accru de développer une forme sévère de la maladie. Cette idée est soutenue par un nombre croissant de preuves, dont la majorité aboutit à la même conclusion», ont déclaré les chercheurs.
«Les AINS sont utilisés fréquemment dans le monde entier pour traiter des personnes souffrant de toute une série d'affections, des douleurs mineures aux maladies chroniques telles que l'arthrite et les maladies cardiovasculaires», a rappelé le Pr Ewen Harrison de l'Université d'Édimbourg, auteur principal de l'étude, dans un communiqué de presse du Lancet.
«De nombreuses personnes comptent sur ces médicaments pour pouvoir mener à bien leurs activités quotidiennes. Lorsque la pandémie a débuté, il y a plus d'un an, nous devions être sûrs que ces médicaments n'entraîneraient pas une aggravation des symptômes chez les personnes atteintes de Covid-19. Nous avons maintenant des preuves claires que les AINS peuvent être utilisés en toute sécurité chez les patients atteints de Covid-19, ce qui devrait rassurer les médecins et les patients qui peuvent continuer à utiliser ces produits comme ils le faisaient avant le début de la pandémie.»
Source The Lancet Rheumatology https://www.thelancet.com/journals/lanrhe/article/PIIS2665-9913(21)00144-2/fulltext#%20
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