Jan Versijpt, neurologue à l’UZ Brussel
Le déficit cognitif léger (MCI) peut évoluer vers une démence.
Toutefois, chez 33 à 55% des patients, les fonctions cognitives réintègrent leur niveau antérieur. Comment expliquer ce phénomène?
Tout d’abord, pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste le déficit cognitif léger (MCI)?
Le trouble cognitif léger, également appelé déficit cognitif léger (MCI), est un déclin cognitif léger qui est plus grave que les symptômes escomptés sur la seule base de l’âge, mais qui ne remplit pas les critères fixés pour le diagnostic de démence.
Les études montrent que chez certains patients, les symptômes s’améliorent avec le temps…
C’est vrai, mais il est important de préciser que cette amélioration ne s’observe que chez une minorité de patients. Nous observons en effet fréquemment le mouvement inverse, à savoir que les patients atteints d’un déficit cognitif léger finissent par développer la maladie d’Alzheimer, ou une autre forme de démence. Enfin, chez un troisième groupe de patients, ce trouble a tendance à rester stable pendant des années.
Comment expliquer une telle récupération?
Plusieurs explications sont possibles. Une première explication tiendrait au fait que le déficit cognitif léger a été diagnostiqué au cours d’une période de déclin cognitif temporaire, causé par exemple par une dépression ou une situation de stress extrême, voire par une motivation insuffisante de la personne lors de la réalisation des tests cognitifs (destinés à confirmer le diagnostic de MCI, ndlr). Il est également possible que les problèmes cognitifs soient imputables à des facteurs réversibles, par exemple à un trouble métabolique ou à une carence en certaines vitamines. Un traumatisme cérébral ou un accident vasculaire cérébral (limité) peuvent également induire un déclin cognitif aigu, qui s’atténuera avec le temps.
Une augmentation de l’activité cognitive permet-elle d’améliorer le déficit cognitif léger?
Des études ont montré que certains patients présentant un déficit cognitif léger progressent lorsqu’ils modifient leur mode de vie, par exemple en augmentant leurs activités cognitives et physiques et en réduisant leur exposition au stress.
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