Tout d'abord, ce que je remarque surtout, tant chez les patients que dans leur entourage, c'est le manque de connaissances concernant le MCI. Certains patients, généralement ceux de plus de 80 ans, attribuent leurs problèmes de mémoire à la vieillesse, alors que le MCI est plus grave qu'une perte de mémoire normale liée au vieillissement; il peut même correspondre à un stade préliminaire de la maladie d’Alzheimer ou d'une autre forme de démence. Chez certains autres patients, le diagnostic représente un soulagement. Ils ont enfin une explication à leurs problèmes cognitifs, des problèmes dont ils ne souffraient pas auparavant.
Si le patient sait qu'il souffre d'un MCI, il sera vigilant en cas d'apparition des premiers signes de la maladie d’Alzheimer. Dans ce cas, il pourra prendre rapidement les mesures qui s'imposent pour tenter de ralentir l'évolution de la maladie. De plus, lorsque le patient est au courant de sa maladie, il sait comment la gérer. Un diagnostic précoce n'a toutefois de sens que lorsqu'il est possible de consacrer suffisamment de temps à l'information et à l'accompagnement du patient et de son entourage direct.
Avant tout, cette équipe se compose du médecin - un gériatre ou neurologue - qui présente la symptomatologie, les perspectives, etc. Ensuite, l'ergothérapeute expose l'impact des problèmes de mémoire sur différentes activités quotidiennes. Si souhaité, un(e) infirmier(-ière) social(e) peut fournir des informations concernant les services sociaux disponibles. Enfin, en tant que psychologue, je fournis moi-même des informations générales sur la symptomatologie, le fonctionnement cérébral et l'impact psychosocial du diagnostic.
Des études ont montré qu'un emploi du temps intéressant et un mode de vie sain et actif - à la fois sur le plan intellectuel, social et physique - permettent d'améliorer les fonctions cognitives. L’essentiel, selon moi, est donc de rester actif!
Tout d’abord, pouvez-vous nous rappeler en quoi consiste le déficit cognitif léger (MCI)?
Le trouble cognitif léger, également appelé déficit cognitif léger (MCI), est un déclin cognitif léger qui est plus grave que les symptômes escomptés sur la seule base de l’âge, mais qui ne remplit pas les critères fixés pour le diagnostic de démence.
Les études montrent que chez certains patients, les symptômes s’améliorent avec le temps…
C’est vrai, mais il est important de préciser que cette amélioration ne s’observe que chez une minorité de patients. Nous observons en effet fréquemment le mouvement inverse, à savoir que les patients atteints d’un déficit cognitif léger finissent par développer la maladie d’Alzheimer, ou une autre forme de démence. Enfin, chez un troisième groupe de patients, ce trouble a tendance à rester stable pendant des années.
Comment expliquer une telle récupération?
Plusieurs explications sont possibles. Une première explication tiendrait au fait que le déficit cognitif léger a été diagnostiqué au cours d’une période de déclin cognitif temporaire, causé par exemple par une dépression ou une situation de stress extrême, voire par une motivation insuffisante de la personne lors de la réalisation des tests cognitifs (destinés à confirmer le diagnostic de MCI, ndlr). Il est également possible que les problèmes cognitifs soient imputables à des facteurs réversibles, par exemple à un trouble métabolique ou à une carence en certaines vitamines. Un traumatisme cérébral ou un accident vasculaire cérébral (limité) peuvent également induire un déclin cognitif aigu, qui s’atténuera avec le temps.
Une augmentation de l’activité cognitive permet-elle d’améliorer le déficit cognitif léger?
Des études ont montré que certains patients présentant un déficit cognitif léger progressent lorsqu’ils modifient leur mode de vie, par exemple en augmentant leurs activités cognitives et physiques et en réduisant leur exposition au stress.
Sources: - Yanhong, O., Chandra, M. en Venkatesh, D. (2013) Mild Cognitive Impairment in adult: a neuropsychological review. Ann Indian Acad Neurol, 16(3): 310-318. - Sachdev P. et al. (2013) Factors predicting reversion from Mild Cognitive Impairment (MCI) to normal cognitive functioning. PLOS one.
Parler deux langues offre la possibilité enviable de se faire des amis dans des endroits inhabituels. Une nouvelle étude du Centre allemand pour les maladies neurodégénér...
Lire la suiteÉcouter de la musique active des zones du cerveau en charge de la mémorisation des informations, de la capacité de concentration et du traitement des émotions. Certaines...
Lire la suiteIl n’existe à l’heure actuelle pas de traitements permettant de guérir le MCI. Des médicaments peuvent toutefois stimuler les fonctions cognitives. Certaines astuces p...
Lire la suiteJan Versijpt, neurologue à l’UZ Brussel
Carine Sachem, psychologue à l'UZ Gent
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive