Pr William Pitchot, psychiatre au Centre Hospitalier Universitaire de Liège - Sart-Tilman
Deux tiers des personnes déprimées suivies en consultation sont correctement diagnostiquées. Et parmi les patients traités pour un syndrome dépressif, seul un tiers est traité par antidépresseurs.
Une faible proportion de patients déprimés fait la démarche de consulter un médecin. Dans le public, la dépression continue à avoir la réputation d’une maladie honteuse, associée à un état de paresse, à une faiblesse de caractère ou à un risque d’évolution vers la folie. Au terme de dépression, on préfère en général épuisement, fatigue psychique ou burn-out. En bref, on se défend d’être déprimé. Le sentiment de honte explique que les patients aient autant de difficultés à consulter leur médecin pour exprimer une souffrance psychique.
Seuls deux tiers des déprimés suivis en consultation sont correctement diagnostiqués. Généralement, la personne dépressive se présente chez son médecin généraliste avec des plaintes somatiques comme des troubles du sommeil, des difficultés gastro-intestinales, de la fatigue ou une perte de poids. Et parmi les patients traités pour un syndrome dépressif, un tiers seulement reçoit un traitement antidépresseur. À cela s’ajoute le fait qu’une proportion importante de patients traités ne prend pas son traitement antidépresseur correctement. Le patient arrête prématurément son traitement ou l’oublie à plusieurs reprises. Malgré les recommandations concernant la durée du traitement (au moins 6 mois après avoir atteint la rémission), de 30 à 68% des patients arrêtent leurs antidépresseurs après 3 mois, ce qui augmente les risques de rechute.
Il peut être expliqué par les effets secondaires des médicaments, le prix du traitement, la résistance du patient ou de sa famille à la prise d’antidépresseurs ou le manque d’informations transmises sur la maladie et le traitement prescrit. Il est important de faire changer les mentalités et d’améliorer la communication autour de la dépression.
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