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Chez les patients cirrhotiques atteints d'hépatite C, le risque annuel de développer un cancer du foie varie entre 1 et 4%. Le cancer du foie est très rare chez les patients non cirrhotiques.

Le mécanisme d'apparition du cancer du foie dans l'hépatite C n'est pas encore entièrement élucidé. Il est probablement lié à la destruction et à la formation constantes de cellules hépatiques.

Environ 5 à 20% des patients souffrant d'hépatite C chronique développent une cirrhose. Celle-ci peut mettre 20 à 30 ans pour se déclarer. La cirrhose est un processus grave et irréversible. L'inflammation provoque la mort des cellules hépatiques saines, qui sont remplacées au fil du temps par du tissu cicatriciel. La capacité du foie à jouer son rôle se réduit au fil du temps. La cirrhose entraîne alors le développement d'une insuffisance hépatique, d'un ictère (jaunisse), d'une ascite (gonflement de la cavité abdominale sous l'effet du liquide présent dans l'abdomen), de varices dans l’œsophage qui à tout moment risquent de se rompre et de nombreux autres symptômes.

Environ 80% des personnes qui contractent une infection par le virus de l'hépatite C ne présentent aucun symptôme au moment de l’infection. Les 20% restants développent plutôt des symptômes peu précis: fatigue,  perte de poids, gêne abdominale, nausées et vomissements, fièvre, articulations douloureuses.

Une infection persistant pendant six mois

Environ 80% des personnes atteintes de l'hépatite C développent une hépatite C chronique. Leur système immunitaire n'est pas parvenu à éliminer le virus de l'organisme. On parle d’hépatite C chronique quand l’ARN viral reste présent pendant six mois au moins dans le sang.

Hépatite et fibrose hépatique

L'hépatite C chronique est associée à l’apparition d’une inflammation et d’une fibrose du foie. La fibrose du foie consiste en la formation de cicatrices dans le foie consécutives à l’inflammation chronique. Ces cicatrices peuvent compliquer le fonctionnement du foie.

Pas de symptômes au stade initial

Dans l'hépatite C chronique, 60 à 80% des gens ne présentent aucun symptôme au cours des premières années. Les premiers symptômes sont comparables à ceux observés dans l'hépatite C aiguë: fatigue, perte de poids, gêne abdominale imprécise, nausées et vomissements, fièvre, articulations douloureuses.

Ils sont plutôt la conséquence de la présence du virus que de l'inflammation elle-même. Différents facteurs accélèrent la détérioration du foie par l'hépatite C:

• consommation d'alcool;
• diabète de types 1 et 2;
• âge avancé lors de la contamination;
• co-infection par le virus du VIH (Sida);
• co-infection par d'autres virus de l'hépatite.

Une infection par l'hépatite C peut aussi avoir des effets délétères en dehors du foie. Ces "manifestations extrahépatiques" peuvent constituer les premiers signes de l'infection. Parmi les personnes atteintes d'hépatite C, 40 à 74% présentent au moins une manifestation de ce type au cours de la maladie. La complication la plus connue est la "cryoglobulinémie mixte", qui peut provoquer des symptômes tels que des saignements sous-cutanés, une atteinte des reins et du système nerveux.