Publié le 05/01/2016 à 11:15
Récemment, des scientifiques ont mis le doigt sur un nouveau facteur de risque de l’infarctus aigu du myocarde: l’exposition, à court ou à long terme, à la pollution atmosphérique.
La pollution atmosphérique correspond à la présence indésirable dans l’air de substances nocives pour la santé humaine, ou l’élévation anormale de la concentration de ces substances. Plusieurs gaz sont particulièrement dangereux pour la santé:
Autre polluant atmosphérique particulièrement nocif: les particules fines. Ces particules, en suspension dans l’air, proviennent de nombreuses sources: transformation de combustibles, transport automobile, activités agricoles et industrielles… Suffisamment petites pour être inhalées, elles sont pointées du doigt comme facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. En fonction de leur diamètre, on distingue les PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10 µm), les PM2,5 (<2,5 µm) et les PM0,1 (<0,1 µm). Plus elles sont petites, plus elles pénètrent loin dans les voies respiratoires et sont nocives.
Les mécanismes de la pollution sur le cœur ne sont pas encore parfaitement connus. Toutefois, les scientifiques s’accordent pour dire que les différents polluants, et surtout les particules fines, entraînent un processus inflammatoire dans les voies respiratoires mais aussi au niveau des vaisseaux sanguins. Des études démontrent que les PM2,5 contribuent notamment à l’athérosclérose, la formation de plaques dans la partie interne des artères et qui en retrécissent le diamètre, à l’origine de l’infarctus aigu du myocarde mais aussi de certains accidents vasculaires cérébraux.
Différentes études ont mis en avant une augmentation du risque d’infarctus aigu du myocarde lors d’une exposition à court terme à la pollution atmosphérique. Des chercheurs de Boston ont ainsi observé que le risque d’infarctus du myocarde était significativement augmenté lorsque le taux de PM2,5 augmentait de 25 µ/m3 dans les deux heures précédant cet infarctus.
L’exposition aux PM10 est aussi nocive, puisque lorsque leur taux est supérieur à 25µ/m3, une augmentation significative du nombre d’infarctus est également enregistrée, particulièrement chez les fumeurs.
Sur le long terme aussi, l’exposition à la pollution atmosphérique a un effet néfaste sur le cœur. Une étude médicale de grande envergure menée sur plus de 100.000 sujets durant 10 ans a conclu à une association entre l’exposition à long terme aux particules fines et à l’incidence des accidents coronariens aigus (dont le fameux infarctus) et ce, même à des seuils de pollution inférieurs aux limites européennes. Une autre étude a quant elle associé positivement l’exposition à long terme au dioxyde d’azote (NO2), indicateur de pollution d’origine automobile, et la survenue d’accidents cardiaques.
Pollution atmosphérique et antécédents d’infarctus du myocarde ne font pas bon ménage. En effet, une étude anglaise a démontré qu’après un infarctus aigu du myocarde, le risque de décès augmentait de 20% pour chaque accroissement de 10µ/m3 de PM2,5 dans l’air. Il n’a pas été prouvé que la pollution était directement à l’origine du décès, mais l’inhalation des particules fines détériore encore l’état de santé général du patient, déjà affaibli par l’accident cardiaque.
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