Il arrive généralement un moment où, malgré le régime et le traitement médicamenteux, les reins ne sont plus capables d’assurer leurs diverses fonctions. Les déchets s’accumulent, l’eau excédentaire n’est plus éliminée et l’équilibre ionique (sodium, potassium...) n’est plus respecté. Un traitement de substitution de la fonction rénale, appelé dialyse, devient alors nécessaire afin de purifier le sang régulièrement. La décision de commencer une dialyse dépend également des plaintes du patient.
La dialyse est un processus de filtration par lequel les déchets sont séparés des substances indispensables au fonctionnement de l’organisme. Ce processus de filtration a lieu à travers une cloison partiellement perméable (membrane dite biocompatible, c’est-à-dire compatible avec le sang et exposant donc le patient à un très faible risque d’effets secondaires). Les déchets contenus dans le sang s’écoulent à travers la membrane dans le liquide de dialyse (de l’autre côté de la membrane). Ce liquide a une composition proche de celle du plasma sanguin. La membrane à travers laquelle se réalise la filtration est dite semi-perméable car elle laisse passer les petites molécules comme le sodium ou le potassium, mais retient les globules rouges et les protéines, par exemple.
Dans le cas de l’hémodialyse, le sang du patient est envoyé par un petit tuyau vers le rein artificiel, qui renferme les membranes de filtration et la solution de dialyse. Le sang, une fois filtré, est renvoyé vers le patient. L’hémodialyse a lieu à l’hôpital, dans un centre d’autodialyse ou à domicile.
De plus en plus répandue, l’hémodiafiltration est une technique très proche de l’hémodialyse. Elle se pratique soit dans un centre de dialyse hospitalière soit dans un centre d’autodialyse. Elle a l’avantage d’améliorer la tolérance à la perte d’eau et de sel (ultrafiltration) et permet un meilleur contrôle des paramètres biologiques et une épuration de certaines toxiques urémiques (meilleur contrôle de la kaliémie, du taux de phosphates, de l’acidose...).
Les patients peuvent également opter pour la dialyse nocturne de longue durée (6 à 8 heures 3 fois par semaine). Cette technique permet à certains patients de poursuivre leur activité professionnelle. Comme l’hémodiafiltration, elle offre l’avantage de garantir une meilleure tolérance ainsi qu’un meilleur contrôle des différents paramètres.
Dans le cas de la dialyse péritonéale, le sang n’est pas conduit à l’extérieur du corps, mais c’est le péritoine du patient, c’est-à-dire la membrane qui recouvre les organes de l’abdomen, qui sert de membrane de filtration. La solution de dialyse est amenée jusque dans le ventre par un tube ou cathéter. La dialyse péritonéale a lieu à domicile.
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Tatiana Diakun, infirmière spécialisée dans la dialyse péritonéale
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