C’est exact. Il est d’ailleurs fort probable que plusieurs facteurs entrent en jeu. On a ainsi constaté une hypersensibilité et des mouvements anormaux des intestins des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable (SSI). La maladie peut aussi apparaître ou s’aggraver après une infection intestinale sévère ou pendant une période de stress, de tensions et d’émotions. Nos habitudes alimentaires n’y sont pas non plus étrangères. Certains nutriments, comme les fibres non solubles (présentes dans le seigle, le froment…) ou le lactose, sont difficiles à digérer et peuvent aggraver l’hypersensibilité des intestins.
Tout à fait. Devoir vous rendre fréquemment et urgemment aux toilettes peut influer sur votre vie sociale et vos activités professionnelles. De plus, il n’est pas toujours facile d’aborder ses problèmes de diarrhée ou de constipation avec sa famille ou ses amis. Certaines personnes en viennent dès lors à se replier sur elles-mêmes, pour éviter d’en parler. Mais ce n’est pas une solution! Si vos problèmes intestinaux constituent une gêne dans votre vie quotidienne, vous devez consulter un médecin!
En vous posant des questions et en vous examinant, votre médecin généraliste pourra généralement déterminer si vos plaintes sont liées au SII. Il contrôlera aussi la présence de signes qui pourraient éventuellement indiquer une cause sévère. Ces «symptômes alarmants» sont par exemple du sang dans les selles, une perte de poids involontaire et importante en peu de temps… Dans ce cas, votre généraliste vous enverra chez un gastroentérologue. Avec comme avantage que ce médecin spécialiste collabore dans un environnement multidisciplinaire avec d’autres confrères spécialistes (interniste, diététicien, psychologue) au traitement d’un même patient. La maladie pourra ainsi être étudiée et prise en charge à partir de différents angles.
Il n’existe pas encore pour l’instant de médicament ou de thérapie unique permettant de le traiter. On obtient actuellement les meilleurs résultats avec une combinaison de mesures multidisciplinaires. L’administration de spasmolytiques, d’huile de menthe poivrée, l’adaptation des habitudes alimentaires, la gestion du stress… figurent parmi les traitements possibles. Et comme l’évolution et la sévérité des symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre, il est recommandé d’opter pour une approche et un suivi personnalisé.
Article publié le 25/09/2014.
A 35 ans, mon transit intestinal s'est emballé: crampes d'estomac, nausées et diarrhées. Mon médecin a d'abord songé à une gastro-entérite. Devant la persistance des symptômes, il a pratiqué certaines analyses. La coloscopie a révélé un côlon en parfaite santé? Il a alors diagnostiqué un syndrome de l'intestin irritable. Le caractère chronique de la maladie m'a inquiétée, mais j'ai été soulagée d'apprendre qu'il ne constituait pas un facteur de risque pour une maladie plus grave.
La première crise a duré quelques semaines, puis s'est arrêtée spontanément. Ce genre d'épisode apparaît de manière irrégulière. Ils peuvent durer 3 jours, plusieurs semaines. Je ne sais jamais à quoi m'attendre. Les antispasmodiques m'aident à soulager la douleur, et les antidiarrhéiques parviennent à limiter les diarrhées.
Mon SII a été diagnostiqué alors que j'étais étudiante. C'était en été, quelques jours avant de passer des examens. J'étais prise de violentes douleurs abdominales, accompagnées de diarrhées, qui ont duré plusieurs jours. Je suis d'un naturel plutôt nerveux. Cela a peut-être contribué à créer un terrain propice à l'apparition de la maladie. D'ailleurs, même si les crises sont irrégulières, avec une alternance de diarrhées et de constipation, j'ai remarqué qu'elles apparaissent souvent à la suite d'un épisode angoissant. Le problème, c'est qu'en tant que responsable marketing d'une société financière, je suis souvent sous pression.
Je prends régulièrement des antispasmodiques pour éviter les douleurs. J'utilise aussi des antidiarrhéiques en permanence, pour éviter de me retrouver dans une situation urgente et ingérable. Je n'utilise les laxatifs qu'en cas de besoin. Depuis quelques mois, je suis aussi une psychothérapie: le simple fait de discuter avec un spécialiste permet de me libérer d'une partie du stress. J'ai d'ailleurs l'impression que mes crises sont moins fréquentes.
Elle peut s'avérer très efficace contre le syndrome de l'intestin irritable en agissant de manière positive sur le stress, en induisant une détente qui peut réellement aider le patient. La kinésithérapie permet également d'apprendre à mieux contrôler le processus de contraction et de relâchement des sphincters.
Il va varier selon les formes de SII, mais on en retiendra les méthodes les plus fréquentes:
Les traitements sont réalisés par des kinés spécialisés dans la rééducation viscérale abdomino-pelvienne. Les séances se pratiquent dans leurs cabinets, pour une question de confort du patient et de matériel utilisé. Ces kinés sont regroupés au sein de plusieurs associations, dont le G.I.S.K.A.P.
Il existe une série de petits "trucs" qui ont prouvé leur efficacité:
Si vous êtes dans une période où la diarrhée est fréquente, le premier conseil est d'avoir une alimentation digeste, pas trop riche en graisses, et d'éviter les céréales complètes et les crudités. Elles contiennent des fibres insolubles en grande quantité, ont tendance à irriter l'intestin, et à fermenter en augmentant les gaz et ballonnements. Il faut aussi faire preuve de prudence en ce qui concerne les produits laitiers, qui peuvent également accélérer le transit. Yaourts et fromages à pâte dure sont les plus conseillés.
On pourrait le penser, et pourtant non. En effet, les fibres insolubles et certains produits laitiers accentuent les gaz et ballonnements, fréquents dans les cas d'intestin irritable! Mieux vaut veiller à boire en suffisance (minimum 1,5l d'eau par jour) et à avoir votre dose de fibres solubles: il en faut 30 à 40g par jour, que vous obtiendrez en mangeant des légumes cuits, des fruits tendres ou des légumineuses (haricots secs, pois chiches, lentilles, etc.).
Oui, en voici quelques-uns:
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