Comment expliquer que la situation se dégrade à nouveau malgré le grand nombre de personnes vaccinées? «On observe aujourd’hui que les taux d’anticorps produits suite à la vaccination initiale diminuent au fil du temps», explique Sophie Lucas, immunologiste, Présidente de l’Institut de Duve de l’UCLouvain. «D’où l’intérêt de cette troisième dose qui va rebooster l’immunité contre le virus, et lui permettre d’être beaucoup plus efficace à nouveau contre une potentielle infection par le SARS-CoV 2. Cette troisième dose va simplement augmenter la qualité et la durée de l’immunité induite par les deux premières doses et ce, très rapidement. C’est ce dont on a besoin maintenant. Mais la situation sanitaire observée aujourd’hui n’est pas seulement liée à cette diminution de l’immunité au fil du temps. Elle est liée à une combinaison de facteurs, comprenant aussi la fraction non-négligeable des personnes non-vaccinées dans la population, et la capacité du variant delta à être beaucoup plus contagieux que ses prédécesseurs.»
Quand sera-t-il temps de considérer une nouvelle version des vaccins? « Les mutations sont surveillées en continu, comme pour la grippe», répond la chercheuse. «Beaucoup l’ignorent mais le vaccin contre la grippe représente chaque année un énorme travail impliquant plus de 200 laboratoires dans le monde pour analyser les mutations et l’efficacité du vaccin contre le virus Influenza. Ce vaccin est adapté chaque année. Ce sera pareil pour le SARS-CoV 2, ses variants et l’efficacité des vaccins contre ceux-ci, qui sont sous la loupe de nombreux expert.e.s de par le monde. C’est d’ailleurs grâce à cette surveillance que le variant omicron vient d’être découvert. Lorsque l’immunité et les anticorps générés par les vaccins et leur booster actuels ne seront plus suffisants pour combattre les variants en circulation, il sera temps d’adapter les vaccins. Il est possible qu’on observe cela pour omicron, mais on ne le sait pas aujourd’hui et il faudra encore du temps pour le déterminer. L’idéal serait évidemment de pouvoir mettre au point un vaccin permettant d’éduquer notre système immunitaire contre une partie stable et commune à tous les variants du SARS-CoV 2. Un vaccin universel.»
Source: UCLouvain
Il est important de parler de votre peur des piqûres avec vos proches ou avec votre médecin généraliste, vous verrez que vous n’êtes pas le ou la seul(e) dans ce cas. Faites part de votre anxiété à la personne qui effectue la piqûre, pour qu’elle puisse en tenir compte. Pendant la piqûre, songez à quelque chose d’agréable ou réfléchissez à la raison pour laquelle il est important de vous faire vacciner. Détendez-vous. Inspirez calmement par le nez et expirez par la bouche. Restez concentré(e) sur votre respiration. Accordez-vous une récompense après la piqûre.
D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le soulagement de la douleur pendant la piqûre est un moyen important de réduction de la peur des aiguilles et de diminution de la résistance contre la vaccination(1)(2). C’est possible en endormissant tout simplement la peau à l’endroit de la piqûre avec de la lidocaïne/prilocaïne. Les patches contenant cet anesthésique sont disponibles sur prescription médicale et doivent être appliqués sur le site d’injection au moins 1 heure avant la piqûre. Si vous redoutez la douleur de la piqûre, vous pouvez dès lors demander à votre médecin généraliste une ordonnance pour un patch anesthésiant.
Pas moins de 30% de la population en Belgique et aux Pays-Bas est atteinte de peur des aiguilles, ce qui a un impact sur les soins de santé: les personnes reportent leur consultation chez le dentiste ou hésitent face à une prise de sang ou – un sujet particulièrement actuel – une vaccination.
Le Dr Elisabeth Huis in ’t Veld (Dépt. des Sciences Cognitives et de l’Intelligence Artificielle, Université de Tilburg) n’a sans doute jamais imaginé que ses travaux de recherche prendraient un tournant décisif quand elle verrait s’évanouir une personne qui patientait dans la salle d’attente pour une prise de sang. Elle avait remarqué que l’homme avait encore bavardé juste avant et ne semblait pas avoir conscience de ce qui allait se passer. Des entretiens qu’elle a eus par la suite avec des donneurs de sang, des patients, des médecins et du personnel soignant lui ont permis de comprendre que ce modèle serait la norme plutôt que l’exception: beaucoup de personnes atteintes de peur des aiguilles peuvent à peine mettre des mots sur ce qui leur arrive, jusqu’à ce qu’elles présentent brusquement de forts symptômes. C’est à la suite de cet événement que le Dr Huis in ’t Veld a décidé de mener des recherches sur les mécanismes neurologiques sous-jaccents de la peur des aiguilles et la façon dont on peut arriver à contrôler les réactions physiques et émotionnelles associées.
C’est dès lors sur base de son hypothèse selon laquelle des processus inconscients dans le cerveau et le système nerveux autonome jouent un rôle dans la peur des aiguilles qu’a été développé – au sein du projet de recherche FAINT (FAcial Infrared Thermal imaging in the prevention of needle induced fainting) – un algoritme qui permet de détecter les symptômes précoces de la peur des aiguilles. Au moyen d’une caméra thermique, la température de chaque surface est mesurée dans le visage et l’état de stress de la personne est cartographié. Les modèles correspondant à des émotions déterminées (par ex. flux sanguin, pâleur, rythme cardiaque, respiration) sont reconnus, ce qui permet de dépister les symptômes précoces de la peur des aiguilles. L’algorithme est, en d’autres mots, capable d’évaluer le risque chez une personne bélonéphobe de se sentir mal ou pas – et peut-être de s’évanouir – avant qu’elle n’en soit elle-même consciente.
Cet algorithme a ensuite été utilisé pour développer la game app AINAR (Artificial Intelligence for Needle Anxiety Reduction): un jeu qui permet aux personnes de visualiser et de gérer leur peur des aiguilles et, ce faisant, d’affronter une prise de sang ou une vaccination avec confiance (www.ainar.io). Des figures, dont les couleurs reflètent l’état de stress de la personne, sont colorées via des visualisations, où le rouge (stress) doit être remplacé par le bleu. Tandis que la caméra scanne en permanence le visage en quête de symptômes de stress et de peur des aiguilles, on indique via des mécanismes de feedback neurologiques (bio-feedback) si l’utilisateur est calmé ou pas (le rouge devient bleu ou vice-versa). Ce dernier apprend ainsi de manière ludique à contrôler sa peur des aiguilles via des visualisations et/ou des pensées, d’une façon indépendante qui s’avère efficace.
Si la personne en question le permet, ses données sont utilisées pour adapter et améliorer l’algorithme.
Sources (1)Reducing pain at the time of vaccination: WHO position paper, September 2015, 39, 2015, 90, 505-516 https://www.who.int/wer/2015/wer9039.pdf?ua=1 (2)Report to SAGE on reducing pain and distress at the time of vaccination [Internet]. Geneva: SAGE Technical Consultation Group on Reducing Pain and Distress at the Time of Vaccination; 2015 [updated 2015 Mar 31; cited 2015 May 19]. Available from: http://www.who.int/immunization/sage/meetings/2015/april/1_SAGE_latest_pain_guidelines_March_24_Final.pdf?ua=1 (accessed August 2015).
Les deux principaux types de vaccin contre le SARS-COV2 sont des vaccins inactivés, faits à partir de molécules passives. Il n’y a donc aucun risque d’attraper la maladie avec ces vaccins.
Les connaissances sur les vaccins et leur protection face aux variants du Covid-19 ont progressé très rapidement. Actuellement, il apparaît que de plus en plus de personnes vont être vaccinées avec les vaccins à ARN messager. Ceux-ci ont plusieurs avantages: ce sont les vaccins qui ont la plus grande efficacité (plus de 90% face au coronavirus), le moins d’effets secondaires, et enfin ils répondent mieux aux différents variants (alors que le vaccin AstraZeneca a moins de 10% d’efficacité sur certains variants comme celui d’Afrique du Sud). Ce sont les seuls vaccins qui peuvent être administrés aux femmes enceintes, au second trimestre de la grossesse.
Les personnes âgées qui ne peuvent pas se déplacer pourront bénéficier du vaccin Johnson&Johnson à leur domicile car celui-ci nécessite qu’une seule dose.
À savoir: les vaccins à ARN messager sont l’avenir de la vaccination. Ils sont plus simples à produire, ont de meilleurs résultats sans nécessiter l’ajout d’adjuvant pour améliorer la réponse immunitaire de l’organisme. Leur seul inconvénient est encore leur mode de conservation.
Si vous avez peur d’avoir mal lors de l’injection du vaccin, rassurez-vous. Il existe de petits moyens pour ne pas avoir mal. Vous pouvez demander à votre médecin de vous prescrire des patchs anesthésiants de type EMLA (lidocaïne et prilocaïne). Posé une heure avant la piqûre, le patch anesthésie la zone de peau sous le pansement, ce qui rend la piqûre indolore. Ensuite, pour prévenir les effets indésirables locaux (petit hématome, bras gonflé, douloureux), il faut savoir que la position de votre bras dans lequel est fait l’injection a de l’importance. Le muscle deltoïde ne doit pas être sous tension. Pour qu’il soit détendu, décontracté, baissez votre épaule et posez votre coude sur votre genou.
En ce qui concerne les effets indésirables généraux, sachez déjà que les effets indésirables graves liés au vaccin à vecteur adénoviral AstraZeneca et Johnson&Johnson (thrombose thrombopénique) sont extrêmement rares. La réaction générale pseudo-grippale (fièvre, douleurs musculaires frissons…) avec tous les vaccins est liée à la réaction immunitaire. Ces effets ne dépassent pas une durée de 24 heures et vous pouvez prendre du paracétamol pour les soulager. Ne prenez pas de paracétamol avant l’injection (c’est inutile) mais seulement après si vous avez des symptômes.
Remerciements au Dr Patrick de Moor, Directeur Médical Vivio-Vivactis Group
Depuis 2019, Sciensano combine, en ligne via le «Health Status Report», les résultats de plusieurs études et sources afin d’évaluer l’état de santé des Belges. En règle générale, nous sommes plutôt en bonne santé mais dans certains domaines, comme la santé mentale, notre résultat n’est pas vraiment bon. La crise COVID-19 a également eu un impact évident sur notre santé. En outre, des inégalités importantes subsistent au niveau de la santé, tant au plan régional qu’au plan socio-économique.
«Nous actualisons constamment le rapport en ligne à l’aide des données les plus récentes pour répondre à la question: quel est l’état de santé des habitants belges?», explique Aline Scohy, chercheuse chez Sciensano. «Cet outil permet aux responsables politiques de développer une politique sanitaire et de l’adapter continuellement à la mesure des besoins actuels.»
Sur base des données disponibles fin 2021, nous constatons que les habitants belges jouissent en général d’une bonne santé, mais qu’il reste encore des points d’attention importants. En ce qui concerne la santé subjective, nous obtenons un meilleur résultat que la moyenne de l’Union européenne des Quinze (UE-15). 77% des habitants belges ont jugé leur santé comme bonne ou très bonne en 2018.
Pour l’espérance de vie, nous nous situons en dessous de la moyenne de l’UE-15. En raison du taux de mortalité élevé lors de la première année de la pandémie du COVID-19, notre espérance de vie a diminué d’une année, pour passer à 80,8 ans en 2020. En 2018, les 3 principales causes de décès chez les hommes étaient les cardiopathies ischémiques, le cancer du poumon et les maladies cérébrovasculaires (+ hypertension). Chez les femmes, c’étaient les démences, les maladies cérébrovasculaires et les cardiopathies ischémiques.
La santé mentale s’est aggravée depuis le début de la crise du COVID-19. On observe plus de troubles dépressifs et anxieux (principalement chez les jeunes) comparé à 2018, des chiffres inquiétants en ce qui concerne les pensées suicidaires et les tentatives de suicide, un soutien social limité et une satisfaction de vie peu élevée.
Plus d’1 habitant sur 4 indique souffrir d’au moins 1 maladie chronique. Les 6 maladies chroniques les plus rapportées sont les problèmes au bas du dos, l’hypercholestérolémie, l’hypertension, les allergies, l’arthrose et les problèmes au niveau du cou.
Les inégalités socio-économiques dans la santé persistent. Les personnes ayant un niveau d’instruction élevé sont généralement en meilleure santé et vivent plus longtemps en bonne santé que les personnes ayant un niveau d’instruction moins élevé.
Source: https://www.sciensano.be/fr/coin-presse/quel-est-letat-de-sante-des-belges
La campagne de vaccination des enfants bat son plein. Pour les centres de vaccination, cela signifiait un véritable virage vers une approche adaptée aux enfants, car un enfant n'est pas un petit adulte. Cela s'est traduit par des lignes de vaccination séparées, des vaccinations à des heures spécifiques, de véritables relookings, des clowns et des cadeaux pour les enfants les plus courageux. Dans divers centres de vaccination contre la COVID-19, cependant, être ami des enfants ne se résume pas à un chapeau sur la tête du vaccinateur, à un bel emplacement ou à la présentation d'un certificat de vaccination.
De nombreux centres de vaccination vont donc plus loin et utilisent Buzzy, un petit appareil médical vibrant en forme de coccinelle ou d'abeille avec des coussinets de gel froid en forme d'ailes. Grâce à son effet de vibration et de refroidissement de la peau, Buzzy offre à la fois une distraction et un effet analgésique avéré pendant la vaccination. Buzzy est placé brièvement sur la partie supérieure du bras, entre le site d'injection et le cerveau. La vibration de Buzzy bouleverse les nerfs de sorte qu'aucune douleur vive n'est ressentie. Buzzy fait trois choses: il refroidit le site de ponction, il distrait et l'appareil vibre. Lorsque les nerfs reçoivent des signaux non douloureux tels que le froid et les vibrations, le cerveau ferme la porte aux signaux de douleur. Les vibrations de Buzzy et le froid des flocons de glace prennent le pas sur la douleur et la dominent. L'enfant ressent toujours une sensation dite tactile, mais plus la douleur de la piqûre.
En réduisant la peur des piqûres, ce dispositif contribue à la lutte contre la pandémie de COVID-19. Buzzy est un outil basé sur des preuves, développé par un pédiatre et est utilisé dans plusieurs hôpitaux tels que UZ Leuven, UZ Gent, AZ Sint Jan Brugge Oostende et bien d'autres. Dans ces hôpitaux, Buzzy fait partie depuis longtemps du traitement intégral de la douleur en pédiatrie.
Source: Belga.
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