Publié le 28/08/2017 à 09:29
Après l’arrêt d’un traitement contre le lymphome, les patients peuvent encore avoir des plaintes pendant un certain temps. Il est essentiel dans ce cas qu’ils bénéficient d’un suivi médical approprié, mais aussi qu’ils s’investissent dans leur rétablissement. Le point avec le Pr Gregor Verhoef, hématologue à l'UZ Leuven.
Après l’arrêt du traitement, les plaintes des patients ayant souffert d’un lymphome dépendent de la thérapie suivie. Elles diffèrent selon qu’ils auront reçu une chimiothérapie lourde, une chimiothérapie plus légère ou d’autres médicaments oraux. Mais, en général, après une lymphothérapie, les patients se plaignent encore de fatigue pendant un certain temps (quelques semaines à quelques mois en fonction des patients). Certains souffrent également de troubles de la mémoire ou de problèmes de concentration. Autre conséquence possible: le lymphoedème, un gonflement d’une partie du corps suite à l’accumulation anormale de liquide lymphatique dans les tissus. Il reste toutefois moins fréquent chez les patients atteints d’un lymphome qu’après un cancer du sein par exemple.
Dans tous les cas, les patients doivent bénéficier d’un suivi médical attentif.
Il est d’emblée conseillé aux patients de faire suffisamment d’exercice physique après la fin de leur traitement. Il a en effet été constaté que les patients actifs récupèrent plus vite lorsqu’ils sont en meilleure forme. De plus, la pratique régulière d’une activité physique d’intensité modérée à intense réduit le risque de récidive. Bon à savoir: les patients ayant subi une chimiothérapie lourde peuvent bénéficier de séances de kinésithérapie pour se refaire une condition physique.
Fumer ou faire du banc solaire est absolument déconseillé! À cause de leur traitement, les patients sont en effet plus à risque de développer d’autres cancers. Et, bien entendu, les conseils généraux en matière de mode de vie sain sont aussi d’application: manger beaucoup de fruits et de légumes, consommer peu d’alcool…
En principe, après la fin de leur traitement, les patients peuvent reprendre le cours d’une vie normale et faire tout ce qu’ils faisaient avant. Ils peuvent aussi recommencer à pratique leur sport, quel qu’il soit. Néanmoins, il est important d’être à l’écoute de son corps et de connaître ses limites. Il n’est jamais bon de forcer!
Comme c’est le cas avec les autres cancers, l’ablation d’un lymphome a aussi un impact psychologique. Presque tous les patients craignent la rechute. Il existe 50 à 60 types de lymphomes différents. Certains se traitent bien et les patients touchés par ces formes peuvent être déclarés guéris après plusieurs années. Mais, pour d’autres – comme le lymphome indolent –, la récidive est pratiquement inévitable. Et il n’est bien entendu pas facile de vivre avec l’anxiété qui en découle. Le rôle des médecins est de rassurer ces patients en pratiquant des examens médicaux et de leur proposer de recevoir une aide psychologique pour gérer leurs craintes.
Néanmoins, patients et médecins doivent rester attentifs à ce qu’on appelle les symptômes B:
Ce sont ces symptômes inquiétants qui doivent amener les patients à consulter leur spécialiste. Celui-ci effectuera alors un bilan plus approfondi.
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