Publié le 23/02/2011 à 23:13
De nombreux patients atteints de la maladie de Parkinson souffrent aussi de dépression. Quels sont les liens entre ces deux maladies?
Tristesse, perte de confiance en soi, anxiété... Près d'un patient parkinsonien sur deux (40%) serait, au moins une fois dans sa vie, concerné par un état dépressif voire une dépression majeure*. Une moyenne nettement plus élevée que celle de la population globale de la même tranche d'âge (environ 15%). La dépression pourrait entre autres être liée au déficit en dopamine caractéristique de la maladie de Parkinson.
Environ 30% des patients parkinsoniens présentent un épisode dépressif avant l'apparition de la maladie de Parkinson. La dépression pourrait donc être un signe précoce de la maladie. Mais la dépression se manifeste aussi comme une réaction au Parkinson. En effet, cette maladie peut-être difficile à vivre. Les troubles moteurs et non moteurs, souvent importants à un stade avancé de la maladie, peuvent démoraliser les patients. En outre, si les traitements ralentissent l'évolution de la maladie, ils ne permettent pas encore d'en guérir.
La dépression peut avoir un impact négatif sur l'évolution de la maladie de Parkinson. Un cercle vicieux s'installe parfois: le patient déprimé dort moins bien et est moins enclin à lutter contre sa maladie. Les troubles moteurs (notamment la marche) et non moteurs (mémoire, concentration, troubles du sommeil, fatigue) peuvent alors s'amplifier.
Le traitement médicamenteux visera d'abord à combler l'insuffisance en dopamine. Si nécessaire, un antidépresseur de type SSRI, pourra être associé.
Enfin, une prise en charge multidisciplinaire du patient (médecin, neurologue, logopède, kiné...) permettra d'aider le patient à se sentir bien entouré.
Lorsqu'ils sont initiés suffisamment tôt, ces traitements s'avèrent assez efficaces. Il est donc essentiel de diagnostiquer au plus vite la dépression dans la maladie de Parkinson.
Antoine Bazantay, journaliste médical
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