Publié le 23/03/2021 à 15:08
L’épidémie de coronavirus a soulevé des questions sur les traitements des maladies chroniques dont fait partie le psoriasis. Les données sont rassurantes et les différents traitements en cours du psoriasis ne doivent pas nécessairement être interrompus. Par prudence, les traitements les plus immunosuppresseurs ne sont pas initiés (ciclosporine, anti-TNF).
Le psoriasis est une maladie cutanée très invalidante mais pas mortelle. Cela explique que, dès le début de la pandémie de coronavirus, les patients et les médecins se soient inquiétés du bénéfice-risque des traitements du psoriasis face à un risque de COVID-19.
Psoriasis et COVID-19: des résultats rassurantesLes données sont maintenant assez nombreuses pour apporter des réponses qui sont rassurantes. Les traitements locaux du psoriasis (pommades) ne posent pas de problème face au risque d’infection par le SARS-CoV-2. La puvathérapie (les ultraviolets) non plus, mais les centres de puvathérapie sont parfois fermés au moment des pics de contaminations car ils nécessitent des contacts rapprochés.
Traitements du psoriasis avec effet sur le système immunitaire: pas de nécessité d’interromprePendant plusieurs mois, les médecins ont manqué de recul sur les traitements systémiques (immunomodulateurs immunosuppresseurs comme le méthotrexate, la ciclosporine, et biothérapies) pour décider s’il fallait arrêter ces traitements contre le psoriasis. De plus en plus d’informations, provenant notamment d’Italie et des États-Unis, montrent que les personnes traitées avec des immunomodulateurs immunosuppresseurs et biothérapies n’ont pas plus de risque de contracter le virus SARS-CoV-2 et ne développent pas de formes plus dangereuses de la maladie. Ainsi les personnes prenant ce type de médications depuis un certain temps n’ont pas à arrêter leur traitement.
Psoriasis et coronavirus: prudence toutefoisRappelons que les traitements contre le psoriasis doivent être pris de manière continue sinon il y a un risque de rechute, ce qui est un réel souci en cas de psoriasis articulaire, une poussée abimant l’articulation de manière définitive.
Par prudence, les médecins sur recommandations des sociétés de dermatologie belge et française, en lien avec l'Académie américaine de dermatologie, préfèrent en revanche ne pas initier les traitements les plus immunosuppresseurs (ciclosporine, anti-TNF) car leur effet sur le système immunitaire est plus fort lors des premières semaines de traitement (jusqu’à 2-3 mois après le début).
COVID-19: dans quels cas les traitements systémiques contre le psoriasis doivent-ils être arrêtés?Les traitements systémiques contre le psoriasis doivent être interrompus seulement le temps de l’infection à coronavirus, de la même façon qu’ils sont suspendus lors d’autres infections comme une pneumonie sévère. Si pendant ce temps de pause vous avez des plaques qui apparaissent vous pouvez vous soigner avec des topiques (pommades) pour éviter les rechutes très importantes.
À savoir: la réduction de dose n’a pas d’intérêt en général, ne les diminuez donc pas de votre propre initiative. Si vous avez le moindre doute ou la moindre question sur vos traitements contre le psoriasis en cette période sanitaire particulière, n’hésitez pas à appeler votre médecin traitant ou votre dermatologue.
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