«Oui, à condition que l’on tienne toujours compte de l’influence de la maladie sur la mère et le fœtus, ainsi que de celle du traitement médicamenteux sur le fœtus et l’allaitement.
Je conseille toujours aux patientes atteintes de rhumatisme psoriasique sous traitement médicamenteux de consulter leur rhumatologue et leur dermatologue quand elles ont un désir d’enfant. Il est en effet important de maintenir la maladie le mieux possible sous contrôle chez la patiente avant le début de sa grossesse afin de réduire le plus possible les risques pour le fœtus.»
«Le rhumatisme psoriasique est souvent traité localement avec des crèmes à base de corticoïdes. Ces crèmes existent en différentes concentrations: de très fortes (forte activité) à faibles (faible activité). En cas de grossesse, il faut éviter les crèmes à forte activité appliquées sur toute la surface du corps, mais on peut continuer à utiliser les crèmes à faible activité.
En ce qui concerne la thérapie par la lumière UV, on sait que la lumière UVB comporte peu de risques en cas de grossesse, mais les choses ne sont pas aussi claires en ce qui concerne la lumière UVA, qui n’est dès lors pas recommandée.
Les crèmes à base de salicylates (une sorte d’aspirine) sont aussi à déconseiller.
La ciclosporine, un agent immunosuppresseur, peut augmenter le risque d’hypertension ou de pré-éclampsie (toxémie gravidique).
La sulfasalazine et l’azathioprine sont des médicaments relativement sans danger en cas de grossesse.
Parmi les traitements systémiques, le méthotrexate et le léflunomide sont extrêmement dangereux pour le fœtus.
Ces derniers temps, de grands progrès ont été enregistrés avec les médicaments biologiques, que l’on appelle les anti-TNF. Toutefois, la thérapie anti-TNF peut avoir des effets secondaires sur le fœtus, comme des malformations et un affaiblissement de l’immunité du bébé. Mais, depuis peu, un nouveau médicament (le certolizumab pegol) a été approuvé par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Deux études ont montré que ce produit diminue fortement l’influence négative qu’il peut y avoir sur le fœtus et le lait maternel. Chez les patientes atteintes d’une maladie inflammatoire nécessitant un traitement biologique, il vaut dès lors mieux passer au certolizumab pegol quand elles ont un désir d’enfant.»
«Chez plus de 50% des femmes ayant une maladie auto-immune, une poussée de la maladie se produit dans les 10 à 12 semaines après l’accouchement. Il est conseillé aux jeunes mamans sous traitement de prendre leurs médicaments juste après avoir allaité. Un bon suivi médical est dès lors important avant, pendant et après la grossesse!»
Cet article a été réalisé en collaboration avec le Dr. Jan Lenaerts, rhumatologue au Reuma Instituut et au Jessaziekenhuis à Hasselt.
Vivre avec le rhumatisme psoriasique n’est pas évident. Quelques règles hygiéno-diététiques peuvent apporter de réels bénéfices dans le quotidien des patients.
Dr Jan Lenaerts, rhumatologue au Reuma Instituut Hasselt et au Jessaziekenhuis Hasselt
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