La Dr Françoise Guiot, dermatologue et fondatrice du Centre médical Saint-Georges à Grez-Doiceau, revient sur les bons gestes à poser en cas de blessure aiguë.
Il va tout d’abord y avoir un processus de coagulation (qui va mener à l’arrêt du saignement). Dans toute plaie, il y a aussi un processus inflammatoire: des protéines vont provoquer une douleur, la rougeur, la chaleur, le gonflement… Les globules blancs vont arriver au niveau de la plaie, nettoyer les tissus endommagés et aider à éliminer les bactéries et autres microorganismes qui pourraient se trouver dans la plaie. Ensuite, il y a le processus de granulation. Une matrice se crée au niveau de la plaie, et des cellules saines vont pouvoir s’y loger et se multiplier afin de régénérer l’épiderme. Enfin, la cicatrisation est un processus qui commence rapidement après l’apparition de la plaie, mais qui dure aussi très longtemps. Elle se compte en mois, voire en années et n’est souvent définitive qu’à partir de 18 à 24 mois. Parfois, la peau ne retrouvera pas les mêmes caractéristiques que la peau d’origine.
Bien souvent, des bactéries et autres microorganismes se retrouvent dans la plaie (contamination). La première chose à faire est donc de la traiter avec un antiseptique, afin de lutter contre les contaminations. Il convient, dans un premier temps, d’éviter les antibiotiques topiques pour limiter le risque de résistance aux antibiotiques – un problème devenu important aujourd’hui. «Si cette plaie dure dans le temps, il va y avoir une colonisation de la plaie. Il faut savoir qu’il n’y a jamais de plaie stérile. C’est un processus normal, contre lequel on va également lutter avec un antiseptique. Lorsqu’il y a un problème d’infection, une intervention avec prise d’antibiotiques sera nécessaire.» L’activité antimicrobienne des antiseptiques est très variable. Certains vont tuer les microbes tandis que d’autres vont empêcher la croissance des pathogènes. De nombreux antiseptiques ont un large spectre antimicrobien (ils vont s’attaquer efficacement à de nombreux types de microbes), et la résistance est presque inexistante. Cependant, la concentration utilisée doit être suffisante. Il existe de nombreux types d’antiseptiques, disponibles sous différents formats (tulles et pansements, solutions hydro-alcooliques, savons…). Le choix de l’antiseptique se fera en fonction de la blessure et de son évolution. Attention toutefois, «il ne faut jamais associer les antiseptiques entre eux car il y a de grandes chances qu’ils soient incompatibles et annulent leurs effets respectifs.»
Les plaies sont fréquentes et il en existe de toutes sortes. Ampoules, éraflures, brûlures, piqûres d’insectes et morsures, coupures… toutes nécessitent des soins appropriés.
Caroline Vrancken
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