Publié le 10/08/2015 à 09:21
L’observance d’un traitement implique un suivi rigoureux par le patient des modalités de prise des médicaments: quantités prescrites, horaires de prise… Dans l’infection par le VIH, elle constitue un facteur clé de l’efficacité du traitement.
Le VIH, une maladie chronique
Aujourd’hui, aucun médicament ne permet de guérir du VIH. Cependant, les traitements actuels freinent la progression de la maladie en réduisant au maximum la charge virale: la «quantité» de virus dans le sang. Le VIH est une maladie chronique qui nécessite un traitement à vie. Pour qu’il soit efficace, ce traitement doit être suivi à la lettre: les comprimés doivent être pris chaque jour, aux heures et aux conditions indiquées par l’équipe médicale. En effet, une bonne observance du traitement est fondamentale à son efficacité et donc au fonctionnement optimal du système immunitaire du patient.
95% d’observance
C’est l’objectif fixé par les médecins chez la plupart des patients. En pratique, cela correspond à moins de deux erreurs (oubli, décalage…) par mois d’un médicament qui se prend une fois par jour. Plusieurs facteurs peuvent en effet venir perturber le suivi scrupuleux du traitement:
C’est pourquoi le traitement doit toujours être discuté individuellement avec le médecin, pour qu’il soit adapté à chacun et donc, suivi au mieux.
Deux risques liés à un mauvais suivi du traitement
La mauvaise observance du traitement peut provoquer un échec de celui-ci, notamment en raison de deux risques majeurs:
Une vigilance à long terme
Le traitement contre le VIH doit être pris tous les jours, à vie. À long terme, la prise de ces médicaments peut engendrer des effets indésirables sur la santé, bien que ceux-ci soient aujourd’hui moins courants et mieux pris en charge. C’est pourquoi votre infectiologue examinera régulièrement l’état de votre foie, de vos reins et de vos os. Votre risque de développer une maladie cardiaque, du diabète, de l’hypertension ou un accident vasculaire cérébral augmente également, vos taux de cholestérol et de glucose seront donc eux aussi vérifiés régulièrement.
Attention aux interactions!
La prise simultanée de plusieurs médicaments peut provoquer des interactions et modifier l’efficacité de votre traitement. Ainsi, certains traitements de la dysfonction érectile, les antihistaminiques ou certains médicaments contre l’asthme peuvent par exemple interagir avec les médicaments anti-VIH. Avant de prendre un médicament, même ceux disponibles sans ordonnance, demandez impérativement l’avis de votre infectiologue.
Suivi du traitement: quelques astuces
Le patient peut mettre en place des mécanismes afin de ne pas oublier ses médicaments et mettre toutes les chances de son côté. Voici quelques conseils:
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Arno, 30 ans Axel, 60 ans
Koen Block, membre de l’European Aids Treatment Group (EATG) et patient VIH, 45 ans & Pr Michel Moutschen, chef du Service des maladies infectieuses-médecine interne, du CHU de Liège.
Pr Stéphane De Wit, Chef de Service des Maladies Infectieuses au CHU Saint-Pierre
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