L'efficacité du traitement dépend en grande partie de la compliance au traitement et du contact entre le médecin et le patient. Il est important que le patient mette toujours son médecin au courant de la moindre évolution de sa maladie. Ce dernier pourra ainsi adapter les doses des médicaments, afin d'éviter tout sur- ou sous-traitement.
En outre, il est important d'inhaler correctement les médicaments. Le traitement est administré sous différentes formes: aérosols doseurs ou pufs, éventuellement avec chambre d'inhalation ou ballon, inhalateurs de poudre sèche et nébulisateurs ou aérosols. Lisez attentivement la notice et demandez conseil à votre médecin.
Les pauses entre les crises ne facilitent pas toujours la poursuite du traitement par les patients. Quand ils vont bien, ils ont tendance à réduire ou même à stopper leur traitement. Malheureusement, l'asthme ne disparaît pas avec les plaintes, l'inflammation est toujours présente. Les patients doivent donc toujours se tenir sur leurs gardes de façon à ne pas devoir recourir en urgence au traitement de secours. De plus, à terme, non traité, l'asthme peut provoquer des dommages structurels aux poumons.
- Patient Care 2002; 29 (7): 41-46. - Global Initiative for Asthma. Global strategy for asthma management and prevention, 2009.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Marc Daenen (ZOL Genk).
Même si les médicaments soulagent aujourd'hui bon nombre de symptômes, le traitement consiste en tout premier lieu à éviter le contact avec tous les facteurs déclenchants qui peuvent provoquer une crise d'asthme. Bien entendu, ce n'est pas toujours facile quand on est à l'extérieur. Mais, chez lui, le patient peut prendre pas mal de mesures pour éviter les allergènes. Par exemple, arrêter de fumer, enlever les tapis et les tentures...
- Patient Care 2002; 29 (7): 41-46. - Global Initiative for Asthma. Global strategy for asthma management and prevention, 2009.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Marc Daenen (ZOL Genk).
Les médicaments contre l’asthme se répartissent en deux grandes classes: les bronchodilatateurs et les anti-inflammatoires. Les bronchodilatateurs servent à traiter les symptômes. Ils peuvent en effet soulager très rapidement les plaintes, mais n’ont aucune influence sur le problème sous-jacent, l’inflammation des voies respiratoires.
Certains bronchodilatateurs agissent à long terme, d’autres à court terme. Ces derniers sont prescrits en tant que traitement de secours. Ils font rapidement et temporairement se détendre les muscles de la paroi des bronches, si bien que le rétrécissement disparaît. De l’air pourra ainsi à nouveau entrer et sortir en suffisance des poumons pendant la crise. Les patients doivent dès lors toujours avoir sur eux un bronchodilatateur à action rapide.
Les β2-mimétiques à longue action agissent 12 heures ou plus. Ils sont utilisés dans le traitement d’entretien de l’asthme, en association avec des corticostéroïdes inhalés.
Les anticholinergiques à courte durée d’action peuvent constituer une alternative aux β2-mimétiques. Leur effet de dilatation des voies respiratoires n’est pas tellement important, mais ils diminuent la production de glaires.
Si le patient n’utilise que des bronchodilatateurs, il court le risque d’une extension de l’inflammation. Ceux-ci sont en principe uniquement destinés à soulager les symptômes de l’asthme. Une utilisation quotidienne, croissante, de broncho-dilatateurs à courte durée d’action indique un mauvais contrôle de la maladie. Dans ce cas, le traitement préventif devra être adapté.
En raison de leurs effets secondaires et de leur action bronchodilatatrice modérée, les méthylxanthines ont perdu pas mal de terrain. Ils peuvent néanmoins s’avérer utiles lorsque la combinaison classique β2-mimétiques à longue action – corticostéroïdes inhalés (voir plus loin) ne permet pas de contrôler l’asthme.
- Patient Care 2002; 29 (7): 41-46. - Global Initiative for Asthma. Global strategy for asthma management and prevention, 2009.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Marc Daenen (ZOL Genk).
Les anti-inflammatoires sont utilisés en tant que traitement d’entretien. Ils ne soulagent pas la gêne, mais combattent l’inflammation. Le traitement d’entretien doit être pris tous les jours. Les plus performants sont les corticostéroïdes. Les corticostéroïdes répriment les réactions inflammatoires. Dans la majorité des cas, ils sont administrés par la voie inhalée, qui minimise leurs effets secondaires sans compromettre leur efficacité. Parfois, le contrôle de l’asthme requiert la prise de corticostéroïdes sous forme orale (en cachets).
Les antileucotriènes ont également une action anti-inflammatoire, complémentaire de celle des corticostéroïdes. Ils exercent également un effet de dilatation des voies respiratoires, mais celui-ci est réduit et variable. Ils se prennent par la bouche.
Le troisième et dernier type de médicaments est constitué par les cromones. Ceux-ci peuvent empêcher les réactions allergiques, mais sont utilisés moins souvent parce qu’ils n’ont pas une action très puissante sur l’inflammation. Ils sont moins efficaces que les corticostéroïdes.
Depuis quelques années, il existe des médicaments qui combinent corticostéroïdes et β2-mimétiques dans un seul inhalateur ou inhalateur de poudre sèche. L’effet de bronchodilatation obtenu est un argument en faveur du recours au traitement combiné. Les médicaments combinés simplifient aussi le traitement.
Dans certains cas, le contrôle de l’asthme passe par l’administration d’un traitement qui s’attaque à une substance particulière, l’immunoglobuline de type E. Ce traitement (par injection) n’est envisagé qu’en cas d’asthme allergique résistant au traitement classique chez des patients présentant un excès de cette immunoglobuline E.
- Patient Care 2002; 29 (7): 41-46. - Global Initiative for Asthma. Global strategy for asthma management and prevention, 2009.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Marc Daenen (ZOL Genk).
Le traitement est adapté aux symptômes. Il est intensifié si les symptômes persistent en dépit d’un traitement correctement pris. Si, au contraire, les symptômes sont totalement contrôlés durant au moins 3 mois, le traitement sera allégé. Typiquement, les visites chez le médecin ont lieu tous les 3 mois afin d’adapter au mieux le traitement aux manifestations de l’asthme (symptômes diurnes ou nocturnes, éveils nocturnes, limitation des activités, besoins en traitement de secours, dégradation de la fonction respiratoire). Dans tous les cas, une bonne communication avec le médecin est nécessaire.
Article réalisé avec la collaboration du Dr Marc Daenen (ZOL Genk).
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Dr Daenen, pneumologue au ZOL Genk
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