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«Le chapeau pour mieux vivre l’alopécie»

«Le chapeau pour mieux vivre l’alopécie»

La créatrice Fabienne Delvigne est à l’origine de Caring Hat. L’initiative propose des chapeaux comme alternative aux perruques et bonnets portés par exemple suite à un traitement contre le cancer.

Fondatrice de la Maison Fabienne Delvigne, la créatrice soigne les apprêts des toilettes du gotha depuis 35 ans. Mais pour elle, désormais, le chapeau ne doit plus être porté: «C’est le chapeau qui nous porte!» Elle relaie ce message à travers le projet Caring Hat et l’asbl Caring Hat Fund. Son équipe espère réinsuffler énergie, confiance et estime de soi à celles et ceux qui, suite à un traitement contre le cancer par exemple, ont perdu leurs cheveux.

Fabienne Delvigne, expliquez-nous l’origine du concept de «Caring Hat», ces «chapeaux de soin» proposés aux personnes frappées d’alopécie (perte de cheveux).

«En tant que créatrice, de chapeaux notamment, de plus en plus de personnes venaient vers moi car elles rencontraient un problème de perte de cheveux. Elles souhaitaient quelque chose de joli, une alternative à la perruque et au bonnet, une solution qu’elles ne trouvaient pas. Une enquête réalisée dans un hôpital bruxellois a révélé que plus de 30% des personnes atteintes d’alopécie sont en quête d’une alternative. J’ai décidé de prendre du temps pour concrétiser ce projet, qui me tient à cœur, dans l’espoir d’aider le plus grand nombre. C’est ainsi qu’est né le concept du "Caring Hat". Parce qu’un chapeau peut véritablement améliorer l’image de soi. Une personne ayant perdu ses cheveux attire souvent un regard de pitié, or en pareilles circonstances c’est d’un regard positif dont elle a besoin pour retrouver confiance en elle.»

Concrètement, qu’est-ce qui distingue un «Caring Hat» d’une perruque ou d’un bonnet, accessoires traditionnellement proposés dans le cas d’un traitement contre le cancer par exemple?

«Certaines personnes nous disent que la perruque chatouille, qu’elle chauffe la tête... Ils ont peur de la perdre ou qu’elle se déplace sur le crâne. En famille, d’autres nous rapportent que les enfants sont mal à l’aise face à une perruque, parce que ce n’est pas naturel. Collé au crâne, le bonnet est aussi source de chaleur à la longue. Puis, des patients décrivent parfois le bonnet comme "l’uniforme du cancer". C’est là que le "Caring Hat" fait la différence, car il met en valeur celui ou celle qui le porte, en prenant en compte ses souhaits, ses goûts et sa morphologie, et ce en garantissant tout le confort nécessaire. Il s’agit de chapeaux comme ceux de la vie courante, mais assemblés en sur-mesure et adaptés à la problématique de la personne. Par exemple, le chapeau descend assez bas sur la nuque, pour ne pas dévoiler l’arrière, qui est découvert. Et beaucoup de gens le portent tant à l’extérieur qu’à l’intérieur.»

Prenons une personne atteinte d’alopécie souhaitant acquérir un «Caring Hat». À qui doit-elle s’adresser? Bénéficie-t-elle d’un soutien financier, comme c’est le cas pour les perruques?

«Toute personne intéressée peut nous contacter. Nos chapeaux sont conçus dans des matières écoresponsables et naturelles, mais nous cherchons à compresser les coûts au maximum pour les rendre accessibles. Grande nouvelle! Suite à notre intervention auprès de l’INAMI, une contribution de 180 € sera octroyée à l’achat d’un couvre-chef comme c’est le cas pour l’achat d’une perruque. Cette aide financière sera d’application lorsque l’Arrêté Royal entrera en vigueur début 2023. Par ailleurs, des mutuelles étudient la possibilité d’intervenir financièrement. Et nous poursuivons notre combat pour que cela devienne effectif.»

Les plus précarisés, frappés par une perte de cheveux, ont-ils également accès au «Caring Hat»?

«Notre asbl Caring Hat Fund a été créée afin d’aider les personnes précarisées, envoyées par les hôpitaux partenaires, en leur offrant un "Caring Hat". Ce sont les médecins traitants de ces hôpitaux partenaires qui peuvent juger de la situation du patient et décider de faire appel à l’asbl Caring Hat Fund, afin que cette dernière puisse prendre en charge le coût du chapeau. J’encourage les personnes concernées à aborder la question avec leur équipe soignante! Et j’encourage tous les autres, particuliers ou entreprises, à soutenir notre association pour venir en aide au plus grand nombre.»

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Fabienne Delvigne (à droite) et sa "patiente" Léa.

Hugues Henry

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