Carine Sachem, psychologue à l'UZ Gent
Lorsqu'un patient doit faire face à un diagnostic de déficit cognitif léger (MCI), il peut ressentir diverses émotions. La psychologue Carine Sachem apprend aux patients à vivre avec ce diagnostic.
Tout d'abord, ce que je remarque surtout, tant chez les patients que dans leur entourage, c'est le manque de connaissances concernant le MCI. Certains patients, généralement ceux de plus de 80 ans, attribuent leurs problèmes de mémoire à la vieillesse, alors que le MCI est plus grave qu'une perte de mémoire normale liée au vieillissement; il peut même correspondre à un stade préliminaire de la maladie d’Alzheimer ou d'une autre forme de démence. Chez certains autres patients, le diagnostic représente un soulagement. Ils ont enfin une explication à leurs problèmes cognitifs, des problèmes dont ils ne souffraient pas auparavant.
Si le patient sait qu'il souffre d'un MCI, il sera vigilant en cas d'apparition des premiers signes de la maladie d’Alzheimer. Dans ce cas, il pourra prendre rapidement les mesures qui s'imposent pour tenter de ralentir l'évolution de la maladie. De plus, lorsque le patient est au courant de sa maladie, il sait comment la gérer. Un diagnostic précoce n'a toutefois de sens que lorsqu'il est possible de consacrer suffisamment de temps à l'information et à l'accompagnement du patient et de son entourage direct.
Avant tout, cette équipe se compose du médecin - un gériatre ou neurologue - qui présente la symptomatologie, les perspectives, etc. Ensuite, l'ergothérapeute expose l'impact des problèmes de mémoire sur différentes activités quotidiennes. Si souhaité, un(e) infirmier(-ière) social(e) peut fournir des informations concernant les services sociaux disponibles. Enfin, en tant que psychologue, je fournis moi-même des informations générales sur la symptomatologie, le fonctionnement cérébral et l'impact psychosocial du diagnostic.
Des études ont montré qu'un emploi du temps intéressant et un mode de vie sain et actif - à la fois sur le plan intellectuel, social et physique - permettent d'améliorer les fonctions cognitives. L’essentiel, selon moi, est donc de rester actif!
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