
Dr Pascal Sienaert
Bon nombre de préjugés sont encore associés à l'électroconvulsivothérapie (ECT). C'est néanmoins un traitement très efficace en cas de dépression, d'après le Dr Pascal Sienaert (K.U. Leuven).
Deux ou trois électrodes, dans lesquelles passe une impulsion électrique pendant 8 secondes maximum, sont placées sur le front du patient sous anesthésie. Ce traitement est répété 2 à 3 fois par semaine, avec un total de 8 à 12 séances. Si les scientifiques ne connaissent pas encore avec précision la façon dont une impulsion électrique permet d'améliorer un état dépressif, ils savent néanmoins qu'elle entraîne un certain nombre de modifications biologiques dans le cerveau, dont la libération d'hormones et de neurotransmetteurs et la stimulation de facteurs de croissance provoquant la création de cellules nerveuses dans l'hippocampe.
C'est exact. Ces dix dernières années, plusieurs études scientifiques ont confirmé l'efficacité supérieure de l'ECT. L'ECT est parfaitement sûre et il n'existe aucune contre-indication absolue. De plus, une étude récente a pointé la satisfaction des patients dépressifs ayant bénéficié d'un traitement par ECT. C'est la raison pour laquelle l'ECT ne doit pas être considérée comme le tout dernier recours. En cas de symptômes psychotiques, de pensées suicidaires et de dépression associée à des symptômes moteurs prononcés, par exemple une diminution ou un ralentissement anormal des mouvements (hypokinésie), il faut envisager l'ECT bien plus rapidement. Les patients présentant ces symptômes réagissent en effet encore plus vite et mieux à l'ECT.
Depuis l'introduction de l'ECT en 1938, la technique a fortement évolué. Grâce à l'utilisation généralisée de l'hypnose et des décontractants musculaires, les complications graves comme les déchirures musculaires ou les fractures font définitivement partie du passé. La migraine et la nausée sont encore fréquentes, mais sont soulagées par un traitement médicamenteux simple. Les effets secondaires cognitifs comme des troubles de la mémoire sont aussi diminués et généralement de nature passagère. Enfin, le type et la longueur de l'impulsion électrique sont sans cesse optimalisés. Tous ces éléments ont considérablement réduit le nombre d'effets secondaires, sans nuire à l'efficacité du traitement.
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