Dr Jean Vandromme, service de gynécologie au CHU Saint-Pierre à Bruxelles
Les ménorragies, c’est-à-dire des règles anormalement abondantes et longues, sont un des symptômes les plus fréquents des fibromes utérins. Zoom sur leur prise en charge.
Le flux menstruel est très différent d’une femme à l’autre: certaines femmes n’ont leurs règles que durant 2 ou 3 jours, tandis que d’autres les auront une semaine. Certaines ont des règles très légères et d’autres plus abondantes. Pour savoir si un flux est anormalement abondant, il ne faut donc pas comparer le flux d’une femme à celui d’une autre, mais il faut être attentif à un changement de flux chez une même femme. Si une patiente remarque que l’abondance ou la durée de ses règles a changé, subitement ou progressivement, il est raisonnable d’aller consulter son médecin.
Les ménorragies, c’est-à-dire les règles anormalement abondantes ou longues, peuvent être causées par les fibromes en contact avec la cavité utérine et l’endomètre, à savoir les fibromes sous-muqueux ou endocavitaires. Les vaisseaux qui recouvrent ces fibromes sont très sensibles et peuvent saigner facilement, causant alors des saignements abondants.
Les ménorragies peuvent être très handicapantes pour les femmes qui en souffrent. Plusieurs options médicamenteuses s’offrent aux patientes pour contrôler les saignements: la pilule contraceptive, la prise de progestatifs en continu (via un dispositif intra-utérin ou un traitement oral) ou encore des SPRM (modulateurs sélectifs des récepteurs de la progestérone). Ces derniers sont utilisés en traitement préopératoire pendant une durée de 3 mois. Ils diminuent significativement la taille du fibrome et contrôlent les saignements, ce qui permet d’opérer les patientes dans de meilleures conditions. Il arrive aussi que ce traitement permette de postposer une opération, voire de l’annuler, lorsque le fibrome a fortement diminué de taille et que les symptômes ont disparu.
On réserve la chirurgie aux patientes pour lesquelles les médicaments n’offrent pas de solution satisfaisante. La décision d’opérer ou non se discute au cas par cas avec la patiente et en tenant notamment compte de ses préférences personnelles: envie ou non d’une grossesse future, observance du traitement oral… Différentes techniques chirurgicales, plus ou moins invasives, sont envisageables en fonction du profil de la patiente, de la taille des fibromes et de leur nombre.
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