Publié le 09/04/2019 à 15:09
Il existe trois types de fibromes utérins. La majorité d’entre eux ne limitent pas les chances de tomber enceinte. Mais, dans certains cas, ces tumeurs bénignes peuvent avoir un impact sur la fertilité et/ou même durant la grossesse.
Les tumeurs bénignes que sont les fibromes utérins ne posent pas systématiquement de problème avant et/ou pendant la grossesse. Mais, dans certains cas, en fonction de leur localisation et parfois de leur taille, ils peuvent avoir un impact sur la fertilité et/ou sur l’évolution de la grossesse. Pour bien comprendre, il faut distinguer trois types de fibromes en fonction de leur position.
Les fibromes intra-muraux ou interstitielsC’est le type de fibrome le plus courant. Il se développe dans la partie centrale du muscle utérin, appelée «myomètre». Il constitue rarement un frein pour tomber enceinte. Toutefois, dans de rares cas, le fibrome est tellement volumineux qu’il peut occasionner des problèmes lors de la nidation de l’œuf dans l’utérus (par déformation de la cavité de l'utérus). Une intervention chirurgicale peut alors être proposée. Par ailleurs, les fibromes de plus de 4 cm, même s’ils ne déforment pas la cavité utérine, peuvent empêcher le début d’une grossesse en perturbant la contractilité du myomètre. Aucune étude prospective randomisée (impact statistique plus important) n’a encore prouvé ce constat, mais les données rétrospectives semblent aller dans ce sens.
Pendant la grossesse, en raison de l’augmentation du taux d’œstrogènes, le fibrome intra-mural a tendance à grossir. S’il grossit beaucoup et rapidement, il peut se nécroser et ainsi générer une inflammation importante dans le muscle utérin, avec des douleurs du bas-ventre et, éventuellement, des contractions utérines prématurées, pouvant, dans les cas extrêmes, entraîner un accouchement prématuré.
Les fibromes sous-séreuxCe type de fibrome se situe sur la surface externe de l’utérus et est rarement symptomatique. Rares sont donc les indications pour le traiter. Puisque le fibrome sous-séreux n’a pas d’impact sur le muscle utérin, ni sur la cavité utérine, il n’a aucune influence sur la fertilité.
Le seul problème possible pendant une grossesse est que le fibrome grossisse. Dans ce cas-là, il peut générer une nécrose et des douleurs avec une éventuelle contraction utérine prématurée durant la grossesse. Les fibromes les plus externes, attachés à l'utérus par un tout petit pédicule (fibromes pédiculés) peuvent, en grandissant, également se tordre sur l’axe et se nécroser de manière très douloureuse (pendant et en dehors de la grossesse).
Les fibromes sous-muqueux ou endocavitairesCe sont les fibromes les plus rares, du moins sous forme isolée. Ils sont plus fréquents dans des utérus polyfibromateux (qui présentent tous les types de fibromes). Ils se forment sous la muqueuse de la cavité utérine (paroi tapissant l’intérieur de l’utérus). Quelle que soit leur taille, ils ont un effet nuisible sur la fertilité, car ils empêchent l’implantation de l’œuf dans la cavité utérine par un effet «stérilet». Ces fibromes provoquent également des règles abondantes pouvant mener à une anémie. Or, il est important de corriger cette anémie avant une grossesse car, une fois enceinte, la future maman est davantage sujette à cette carence en fer. Pour toutes ces raisons, ce type de fibrome est généralement retiré chirurgicalement chez les femmes ayant un désir de grossesse.
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