Publié le 08/03/2013 à 12:19
Détecter la maladie de Parkinson dès l’apparition des premiers symptômes n’est pas chose aisée. Il n’existe actuellement aucun test permettant de diagnostiquer avec certitude la maladie. Un test de salive pourrait être la solution.
La maladie de Parkinson est une maladie progressive du système nerveux, qui se manifeste principalement par une atteinte des mouvements.
Un tremblement à peine perceptible dans une seule main peut constituer un des premiers signes de Parkinson. Il ne s’agit toutefois pas du seul symptôme: des mouvements lents, comme une marche à très petits pas, et une maladresse sont également des symptômes typiques.
Pour établir le diagnostic, le médecin se base sur le récit du patient, les symptômes qu’il présente et l’examen neurologique et physique au cabinet. Il s’efforce également d’exclure d’autres maladies présentant de fortes similitudes avec la maladie Parkinson. Néanmoins, chez 30% des patients, le médecin n’arrive pas à reconnaître le stade précoce d’une maladie de Parkinson. Avec comme conséquence un retard dans le diagnostic et l’initiation du traitement.
Comment les chercheurs en sont-ils arrivés à aller voir ce qui se passe dans les glandes salivaires?
Tout a commencé par des autopsies de patients atteints de la maladie de Parkinson: des chercheurs ont constaté que les glandes salivaires de ces personnes contenaient une protéine anormale dont la présence semblait être liée à leur maladie. Forts de ce constat, des chercheurs de la célèbre Mayo Clinic aux États-Unis ont prélevé des échantillons (biopsies) de glandes salivaires chez des patients souffrant de la maladie de Parkinson encore en vie. Dans ces échantillons, ils ont recherché les protéines dont le lien avec la maladie de Parkinson avait été établi précédemment.
82% des échantillons se sont révélés positifs dans les glandes salivaires de la mâchoire inférieure. Les scientifiques n’ont pas encore pu établir la raison pour laquelle ce n’était pas le cas pour les autres glandes salivaires.
Bien que les recherches n’aient concerné qu’un petit groupe de patients, ces résultats sont prometteurs. En effet, grâce à un seul test, la maladie de Parkinson pourrait être diagnostiquée avec grande précision à un stade précoce de son évolution.
Dès l’apparition des premiers symptômes, le médecin pourrait acquérir la certitude qu’il s’agit effectivement de la maladie de Parkinson. Avantage pour le patient? Un traitement approprié pourrait être entamé plus tôt.
Source: bulletin d’information de la Mayo Clinic.
L’étude sera présentée à la 65e réunion annuelle de l’American Academy of Neurology, qui se tiendra à San Diego (États-Unis) du 16 au 23 mars 2013.
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