Publié le 23/02/2011 à 23:14
La sclérose en plaques serait plus intense durant certaines saisons. Une découverte qui a des implications directes pour la recherche.
Des chercheurs américains du Center for Neurological Imaging de Boston ont étudié l'évolution de la sclérose en plaques (SEP) au fil des saisons. Les feuilles mortes s'amassent sur votre appui de fenêtre? Les premiers bourgeons font leur apparition? Il semblerait que la probabilité de développer de nouvelles lésions cérébrales ( à l'origine de poussées et donc de nouveaux symptômes ) ne soit pas la même au fur et à mesure que les saisons défilent...
Quarante-quatre patients atteints de sclérose en plaques ont participé à cette étude. Ces bénévoles, qui par ailleurs ne suivaient aucun traitement, ont accepté d'effectuer tout au long d'une année des IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). À raison, d'un examen par semaine dans un premier temps puis d'un par mois, 939 IRM ont été réalisées au total. Elles ont permis de récolter des informations précieuses sur l'évolution de la maladie chez ces patients.
Les données météorologiques ont également été collectées tout au long de cette année d'étude: températures quotidiennes, niveau d'ensoleillement, ainsi que quantité de précipitations. Le but? Pouvoir comparer ces informations avec les résultats des IRM et l'apparition de nouvelles lésions.
Après comparaison des différentes données, il s'est avéré que la probabilité de développer de nouvelles lésions cérébrales au printemps et en été était pratiquement deux fois plus importante qu'en hiver et en automne. De même, la sclérose en plaques semblait plus active lorsque les températures étaient élevées ou lorsque l'ensoleillement était important.
La sclérose en plaques semble donc être plus agressive au printemps et particulièrement en été. Bien. Mais quel est l'intérêt d'une telle découverte? Le bénéfice pour la recherche pourrait être significatif. En effet, il arrive par exemple que de nouveaux traitements soient évalués sur une longue période, pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Or, on sait désormais que le nombre de nouvelles lésions cérébrales est influencé par les saisons et les données météorologiques. Une augmentation de telles lésions au cours des saisons chaudes pourrait dès lors être attribuée à un effet saisonnier de la maladie, et plus à l'échec du procédé étudié. En bref, cela permettrait d'obtenir des résultats plus proches de la réalité au cours de nouvelles études sur la sclérose en plaques.
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