Publié le 23/02/2011 à 23:14
L'échelle EDSS, utilisée pour évaluer les fonctions neurologiques d'une personne atteinte de sclérose en plaques (SEP), ne fait pas l'unanimité. Pourquoi?
La critique principale que certains neurologues font à l'échelle EDSS touche à son caractère mixte puisqu'elle parle d'abord de déficiences et ensuite d'incapacités. La déficience correspond à l'altération d'une fonction et l'incapacité à la conséquence de cette même altération. Par exemple, une déficience de la fonction sensitive peut rendre incapable de ressentir le chaud ou le froid. Pour rappel, le score EDSS permet d'évaluer les fonctions neurologiques d'un patient atteint de sclérose en plaques (SEP). Il va de 0 à 10 et progresse par demi-point. Passer de 0 à 3 ne témoigne pas de grands changements dans l'évolution de la maladie. Mais plus ce score est élevé, plus le moindre demi-point compte. À 6, par exemple, le patient peut marcher 100 mètres avec une canne, alors qu'à 6,5, il a besoin de deux appuis pour parcourir 20 mètres. Une sacrée différence!
Le score EDSS ne précise pas quelle fonction neurologique (coordination des mouvements, troubles de la mémoire, etc.) est affectée ni dans quelle mesure. Un score global de 3, par exemple, peut correspondre à une déficience modérée dans une seule fonction ou à une déficience minime dans trois ou quatre fonctions.
La marche est un paramètre central de l'évaluation EDSS. Quelle distance peut parcourir le patient' Peut-il la couvrir seul? De quelle aide a-t-il besoin? Une canne? Un déambulateur? Les différences entre les scores 4 à 5,5 dépendent fortement de ces réponses. Or, tester la marche est difficile à réaliser en pratique. De plus, certaines circonstances peuvent influencer la "performance" du patient: la fatigue, par exemple, ou la configuration du terrain (plat ou en pente? Avec ou sans obstacles? etc.) Tous les examinateurs n'en tiennent pas compte, ce qui peut faire varier leurs évaluations.
Les problèmes cognitifs (troubles de la mémoire, de l'attention, capacité de concentration, etc.), les déficits des membres supérieurs ainsi que des symptômes de la SEP comme la fatigue, la douleur ou les vertiges sont mal, peu, voire pas du tout pris en compte par l'échelle EDSS.
Quoi qu'il en soit, aussi critiquée et imparfaite soit-elle, l'échelle EDSS reste le principal outil, commun à tous les neurologues pour évaluer l'évolution des patients.
Partager et imprimer cet article
L’endermologie est une technique utilisée dans la lutte contre la cellulite ou pour le traitement des cicatrices. Selon une récente étude1, il semble désormais que cett...
Lire la suiteÀ l'heure actuelle, une grande partie des traitements de fond de la sclérose en plaques (SEP) sont administrés par injection. Les patients SEP concernés sont amenés à s...
Lire la suite70 personnes atteintes de sclérose en plaques (SEP) récurrente-rémittente ont participé à cette étude menée par un groupe de chercheurs argentins (1).
Pendant 2 ans,...
Lire la suiteLa fatigue est un symptôme fréquent et très invalidant de la sclérose en plaques (SEP). 75% des patients s’en plaignent (1)! Ma...
Lire la suiteLe slogan de la campagne est "I Connect, We Connect" et le hashtag de la campagne est #MSConnections. MS Connections s'attaque aux barrières sociales qui font que les per...
Lire la suiteLe Pr Souraya El Sankari (Service de neurologie, Cliniques Universitaires St-Luc) revient sur l’importance du diagnostic pour la bonne prise en charge de la sclérose en plaques.
Dr Danny Decoo, neurologue, AZ Alma
Joyce, 44 ans
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive