La chirurgie joue un rôle important dans le traitement des tumeurs neuro-endocrines (NET). Elle a trois objectifs:
Lorsque la tumeur neuro-endocrine est localisée et de petite taille, une intervention chirurgicale curative peut être envisagée. Elle consiste à retirer l'entièreté de la tumeur.
Certaines tumeurs neuro-endocrines de grande taille peuvent, par exemple, obstruer le tube digestif et empêcher le passage des selles. Une intervention chirurgicale est alors réalisée pour soulager le patient.
Les métastases du foie (hépatiques) sont fréquentes. La chirurgie peut permettre de retirer une ou plusieurs métastases hépatiques. Contrairement à certaines tumeurs d'évolution très rapide, la prise en charge chirurgicale des métastases des tumeurs neuro-endocrines est un des piliers du traitement.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Verslype (UZ Leuven)
La disponibilité depuis 1988 de l'octréotide a considérablement changé la prise en charge des patients souffrant de tumeurs neuro-endocrines (NET). L'octréotide est ce qu'on appelle un "analogue" de la somatostatine de la somatostatine, c'est-à-dire une molécule qui est dérivée de l'hormone naturelle. Après l'octréotide, d'autres analogues de la somatostatine comme la lanréotide, ont fait leur apparition.
Les études scientifiques récemment réalisées ont montré que l'ocrétotide permettait une stabilisation de la tumeur. Il est donc réservé aux patients chez qui la tumeur ne peut pas être traitée par simple résection chirurgicale. Le médicament ralentit la prolifération des cellules cancéreuses et réduit les risques de progression de la tumeur de 66% en comparaison à un placebo.
L'octréotide et le lanréotide semblent également avoir un effet sur certains symptômes tels que les épisodes de flushes (rougeurs soudaines dans le visage et sur le cou) et les diarrhées.
De nombreux autres traitements sont parfois proposés aux patients souffrant de tumeurs neuro-endocrines:
Différents traitements innovants sont actuellement à l'étude dans différentes phases de recherche clinique.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Verslype (UZ Leuven)
De nombreux paramètres vont influencer le choix du traitement. Il faut d'abord garder à l'esprit que plus de la moitié des tumeurs neuro-endocrines (NET) ont métastasé au moment du diagnostic. Ce phénomène est en partie dû au fait qu'il faut souvent plusieurs années avant que le diagnostic soit posé.
Le traitement concerne donc non seulement la tumeur primitive mais aussi les éventuelles métastases ainsi que les symptômes souvent présents depuis un certain temps.
Si la tumeur est diagnostiquée suffisamment tôt, et donc localisée et de petite taille, un traitement curatif (qui permet de guérir) peut parfois être envisagé. Ce traitement passera par l'ablation chirurgicale de la tumeur. Dans les autres cas, si la tumeur primitive est de plus grande taille ou s'il existe des métastases, le but est de stabiliser l'évolution de la tumeur et d'améliorer la qualité de vie du patient.
L'âge du patient, ses antécédents, son état de santé général, sont autant de paramètres qui vont influencer le choix du traitement.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Verslype (UZ Leuven)
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