Publié le 23/02/2011 à 23:13
Le SIDA a longtemps défrayé la chronique. Aujourd'hui, alors que le nombre d'infections par le VIH continue à augmenter, la maladie ne fait plus peur! À juste titre?
SIDA? Dans les années 80 et 90, l'imaginaire collectif s'est emparé de cet acronyme pour en faire un monstre tentaculaire, un tueur infaillible. Aujourd'hui, le tueur serait épuisé, à bout de souffle. Le SIDA, on n'en meurt plus... C'est faux! Tout d'abord parce que, même s'il est vrai que le nombre de décès liés au SIDA a considérablement chuté, on peut toujours en mourir. Ensuite, parce que réduire le VIH et le SIDA à la simple proposition "on en meurt, on n'en meurt pas" serait extrêmement simpliste. Penser en ces termes, c'est nier toute la complexité de cette infection et le poids qui pèse sur les épaules des séropositifs: les effets secondaires des traitements, les préjugés, la peur d'une rechute, les complications en tout genre...
Le SIDA n'est plus celui que nous avons connu dans les années 80 et 90. La maladie a terriblement changé depuis trente ans. Grâce à la recherche, notamment, qui a accompli des prouesses en quelques années: aujourd'hui les thérapeutes possèdent une armada de molécules pour contrôler la réplication du virus. Toutefois, en allongeant la durée de vie des séropositifs, de nouveaux problèmes ont été découverts alors que les patients étaient bien traités: problèmes cardiovasculaires, apparition de cancers non-opportunistes... En bref, la maladie a beaucoup changé et nous montre un nouveau visage encore méconnu.
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Arno, 30 ans Axel, 60 ans
Koen Block, membre de l’European Aids Treatment Group (EATG) et patient VIH, 45 ans & Pr Michel Moutschen, chef du Service des maladies infectieuses-médecine interne, du CHU de Liège.
Pr Stéphane De Wit, Chef de Service des Maladies Infectieuses au CHU Saint-Pierre
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