Publié le 02/11/2011 à 10:25
Les patients VIH doivent suivre très rigoureusement leur traitement antirétroviral. Un soutien par des infirmiers spécialisés peut les y aider.
«Toutes sortes de circonstances peuvent amener les personnes atteintes par le VIH à ne pas prendre correctement leurs médicaments», explique Cora Lamonte, infirmière au Centre de Référence Sida de l’Institut de Médecine Tropicale à Anvers. «Si la personne n’observe pas scrupuleusement son traitement, le virus du sida peut devenir résistant après un certain temps.» C'est pourquoi il peut être bénéfique de faire appel au «counseling», un service d'encadrement et de conseil disponible dans la plupart des centres de référence sida. Les conseillers, des infirmiers spécialisés dans le bien-être psychosocial, sont formés à soutenir les patients VIH pour renforcer leur adhérence au traitement.
Une assistance psychosociale est souvent proposée aux patients VIH. Le but? Vérifier qu'ils sont prêts mentalement à commencer leur traitement. Mais aussi que les facteurs liés à leur entourage le leur permettent. «Imaginez une personne qui n’a pas révélé sa maladie à ses proches, mais doit conserver ses médicaments au frigo», précise Cora Lamonte. «Beaucoup de patients posent des questions sur la façon d’annoncer leur maladie, mais aussi à propos de leur désir d’enfant, de leur sexualité ou d’un éventuel nouveau partenaire.»
Pour préparer au mieux les patients à la prise du traitement, les conseillers expliquent pourquoi il est important de suivre son traitement à la lettre, décrivent les effets secondaires, donnent des conseils alimentaires, précisent ce qu’il faut faire en cas de décalage horaire… L'occasion également de partager des astuces. Par exemple, les services qui rappellent par SMS qu'il est l'heure de prendre ses médicaments.
«Chaque nouveau patient rencontre un conseiller psychosocial après le diagnostic», explique Cora Lamonte. «Parfois, un seul entretien suffit, parfois pas. Généralement, les patients contactent leur conseiller lors des moments clés de leur vie, par exemple lors de la rencontre d'un nouveau partenaire, suite à la prise d'un nouveau traitement ou à l'occasion de leur consultation chez le médecin. Certains viennent tout simplement pour boire une tasse de café, pour nous raconter que tout va bien. Des moments que nous apprécions tout particulièrement», conclut Cora Lamonte.
Intéressé par un accompagnement spécialisé? Contactez le Centre de Référence Sida le plus proche. La plupart des centres proposent gratuitement ce type de service.
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Koen Block, membre de l’European Aids Treatment Group (EATG) et patient VIH, 45 ans & Pr Michel Moutschen, chef du Service des maladies infectieuses-médecine interne, du CHU de Liège.
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