Publié le 27/04/2011 à 16:18
Infarctus, accident vasculaire cérébral… quand l’obésité abdominale s’ajoute à l’infection au VIH, le risque cardiovasculaire explose. Heureusement, des solutions existent!
Infarctus, accident vasculaire cérébral (AVC)… le risque accru d’incidents cardiovasculaires est un fardeau de plus qui pèse sur les épaules des séropositifs. Un phénomène bien connu aujourd’hui par les spécialistes... ce qui n’a pas toujours été le cas. Jusqu’au début des années 2000, cette augmentation du risque était en effet associée exclusivement à la prise de certains traitements, notamment les inhibiteurs de protéase, une des classes thérapeutiques qui peut composer la trithérapie. La situation est en réalité plus complexe.
Certaines classes de médicaments jouent un rôle dans l’accroissement du risque cardiovasculaire. Mais ces molécules de première génération sont de moins en moins utilisées dans les trithérapies. Il semble en fait que ce soit le virus du VIH lui-même qui concourt particulièrement à l’augmentation du risque cardiovasculaire. En 2006, suite à l’étude Smart, les chercheurs se rendent d’ailleurs compte que le risque d’infarctus ou encore d’AVC augmente considérablement lorsque la trithérapie est interrompue.
Le risque cardiovasculaire est donc a priori plus important chez les patients séropositifs. Ajoutez à cela, d’autres facteurs de risque "traditionnels" comme le tabagisme, les antécédents cardiaques ou encore un tour de taille élevé (obésité abdominale) et le risque explose littéralement. Un tour de taille de plus de 110 cm par exemple, double pratiquement dans certains cas (1) le risque de décès lié à un incident cardiovasculaire. Or, les trithérapies peuvent induire une prise de poids importante et mener à une obésité abdominale chez les patients. Ce phénomène est moins courant aujourd’hui grâce aux nouveaux traitements, mais il existe toujours.
Pour lutter contre cette explosion du risque cardiovasculaire, des solutions existent. Arrêter de fumer ou encore perdre du poids en cas de surcharge pondérale doivent être une priorité. Les diététiciennes des équipes des Centres de référence SIDA peuvent aider les patients séropositifs à surveiller leur alimentation et à atteindre leurs objectifs. Pratiquer une activité sportive régulière est également conseillé pour lutter contre le surpoids et l’augmentation du risque cardiovasculaire.
(1) Eric J. Jacobs et al. Waist circumference and all-cause mortality in a large US cohort. Arch Intern Med. Vol. 170, n°15, aug 9/23, 2010.
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Arno, 30 ans Axel, 60 ans
Koen Block, membre de l’European Aids Treatment Group (EATG) et patient VIH, 45 ans & Pr Michel Moutschen, chef du Service des maladies infectieuses-médecine interne, du CHU de Liège.
Pr Stéphane De Wit, Chef de Service des Maladies Infectieuses au CHU Saint-Pierre
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