
Publié le 19/08/2011 à 11:08
Le rôle de l’ergothérapeute au sein des Cliniques de la mémoire? Permettre aux personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer de conserver le plus d’autonomie possible.
La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative. Avec le temps, les problèmes cognitifs (troubles de la mémoire, de l’attention, etc.) s’aggravent, et il devient de plus en plus de difficile de réaliser des tâches qui ne posaient pourtant pas de problèmes auparavant. Résultat: les personnes qui souffrent de la maladie d’Alzheimer deviennent progressivement dépendantes de leurs proches. Le rôle de l’ergothérapeute? Limiter ces pertes d’autonomie en aménageant l’environnement du patient et en automatisant les activités quotidiennes à l’aide de techniques spécifiques. Au sein des cliniques de la mémoire, l’ergothérapeute travaille en association avec un neuropsychologue, une infirmière, un assistant social et un neurologue.
Au sein de cette équipe pluridisciplinaire, l’ergothérapeute se concentre sur les activités de la vie quotidienne: faire la cuisine, les courses, organiser des loisirs ou s’occuper de la gestion administrative… Chaque patient étant différent, la première étape consiste à évaluer les difficultés à l’aide de questionnaires et de mises en situation. "Des visites à domicile permettent, par exemple, d’observer la personne dans son environnement et de faire le lien entre les problèmes rencontrés et les troubles cognitifs", explique Catherine Olivier, ergothérapeute au Centre de la mémoire du CHU de Liège. "Si le patient a, par exemple, laissé brûler un plat alors qu’il cuisinait, nous essayons d’en déterminer la raison. A-t-il oublié le temps de cuisson, s’est-il laissé distraire? Le problème peut être lié à la mémoire ou à un trouble attentionnel."
L’ergothérapeute, en collaboration avec le neuropsychologue, développe ensuite une solution personnalisée et aménage l’environnement du patient. Une fiche explicative placée au bon endroit permet, par exemple, de détailler une tâche et de pallier le problème cognitif. "En cuisine, il peut s’agir, par exemple, d’une recette très détaillée", explique Catherine Olivier. "Il est également possible d’ajouter à la fiche un curseur qui permet de ne visualiser que la tâche en cours et donc de ne pas s’emmêler les pinceaux entre les différentes étapes." Ces fiches peuvent être utilisées pour faciliter l’utilisation d’un GSM, d’une chaine hi-fi, d’un ordinateur, pour lancer une recherche sur internet…
Le but? Que la personne reste autonome le plus longtemps possible. Une indépendance accrue qui ne manquera pas de soulager l’accompagnant et de retarder un maximum le placement en institution.
Outre leur travail sur les activités quotidiennes, les ergothérapeutes peuvent également aider à relancer des loisirs: scrapbooking, peinture, tricot…
"Moins on en fait, moins on a envie d’en faire", conclut l’ergothérapeute. "Et la dégradation est plus rapide chez quelqu’un qui passe son temps dans son fauteuil à ne rien faire. Rester actif est important pour mieux vivre au quotidien!"
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