Les 3 phases de la leucémie myéloïde

La leucémie myéloïde connaît trois phases d’évolution. La première n’est autre que la phase «chronique», appelée ainsi en raison de son évolution lente, durant laquelle les symptômes sont peu importants. Aujourd’hui, avec un traitement adéquat, la majorité des patients restent dans cette phase.

La leucémie myéloïde chronique: la toute première phase

La phase chronique est caractérisée par une prolifération de globules blancs particuliers, les granulocytes, qui se retrouvent sous forme «mature» dans le sang. Cela veut dire que, même s’ils sont présents en nombre trop important, ils continuent néanmoins de remplir leur fonction immunitaire. En outre, on retrouve également des globules blancs immatures dans le sang (alors qu’ils devraient se trouver uniquement dans la moëlle osseuse pour leur maturation), mais dans une moindre mesure. Le diagnostic est généralement posé lors de la phase chronique.

Phase d’accélération de la leucémie myéloïde chronique (LMC)

La phase d’accélération est une phase de transition durant laquelle la maladie devient instable et plus difficile à contrôler. Elle se caractérise par une augmentation de cellules immatures, qui prennent désormais la place d’autres cellules saines, dont les globules rouges et les plaquettes, ce qui renforce les symptômes. Elle dure quelques mois en l’absence de traitement.

Phase de transformation aiguë de la leucémie myéloïde chronique

La phase de transformation aiguë marque le passage à une forme plus agressive de la maladie. Elle est caractérisée par la prolifération nettement accrue de cellules immatures dans le sang, en particulier de myéloblastes, qui représentent désormais plus de 30% des globules blancs. La moelle osseuse n’est pas épargnée. Les cellules cancéreuses l’ont désormais littéralement envahie et "étouffent" les structures censées produire les autres lignées sanguines.

De nouveaux symptômes apparaissent alors:

• une anémie provoquée par la chute du nombre de globules rouges,
• des hémorragies dues au déficit en plaquettes,
• des douleurs osseuses...