Publié le 02/02/2012 à 10:34
Le cancer de la prostate peut se propager dans les os. Très douloureuses, ces métastases osseuses augmentent le risque de fractures et de complications neurologiques.
A un stade avancé de la maladie, les cellules du cancer de la prostate peuvent se disséminer hors de celle-ci. Avec une nette affinité pour les os. Les métastases osseuses peuvent toucher les vertèbres, les côtes, certains os longs comme le fémur mais aussi le crâne.
Une étude danoise (1), menée sur près de 23.000 patients, a mis en évidence que lors du diagnostic de cancer de la prostate, 3% des patients présentent déjà des métastases osseuses.
Une autre étude a montré que parmi les patients qui sont résistants aux traitements hormonaux du cancer, 80 à 90% vont développer au cours de leur vie des métastases osseuses (2).
Les métastases osseuses peuvent entraîner plusieurs conséquences sérieuses:
Les cellules du cancer de la prostate perturbent le cycle normal de destruction et de reconstruction des os. Résultat: l’architecture du tissu osseux se détériore et l’os se fragilise. Les fractures les plus fréquentes concernent les vertèbres.
Les complications neurologiques constituent un des risques majeurs des métastases vertébrales. La croissance osseuse anormale liée à la métastase (qui va former une masse) et les éventuelles fractures vertébrales peuvent entraîner des compressions de la moelle contenue dans les vertèbres ou des racines nerveuses qui émergent de la moelle.
Les métastases osseuses et leurs complications diminuent les chances de survie. Après 1 an, celles-ci (1) sont de:
Après 5 ans, la survie est de 56% sans métastase mais de 3% seulement en cas de métastase osseuse.
Heureusement des traitements existent. Radiothérapie, médicaments biphosphonates et anticorps monoclonaux permettent de diminuer le risque de fracture, réduire la douleur et freiner l’évolution des métastases.
(1) Nørgaard M, Jensen AØ, Jacobsen JB, Cetin K, Fryzek JP, Sørensen HT.
Skeletal related events, bone metastasis and survival of prostate cancer: a population based cohort study in Denmark (1999 to 2007). J Urol. 2010 Jul;184(1):162-7.
(2) Lee RJ, Saylor PJ, and Smith MR. Contemporary Therapeutic Approaches Targeting Bone Complications in Prostate Cancer. Clin Genitourin Cancer. 2010 December 1; 8(1): 29–36.
Partager et imprimer cet article
En Belgique, avec 9.500 nouveaux cas par an, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes. D’ailleurs, «passé 80 ans, la grande majorité...
Lire la suiteLes agonistes de la LHRH sont utilisés dans le cadre de l’hormonothérapie, destinée à traiter le cancer de la prostate. Objectif de ces molécules : entraver la produc...
Lire la suiteLa thermo-ablation désigne le traitement du cancer de la prostate par des «ultrasons focalisés de haute intensité» (HIFU). Le principe: concentrer ces ondes sonores...
Lire la suiteLes études sur les liens entre alimentation et cancer de la prostate sont légion. Parmi les dernières en date: celles qui incri...
Lire la suiteVRTNWS s'est rendu à la Journée contre le cancer pour jeter un coup d'œil à l'hôpital universitaire d'Anvers, qui travaille assidûment à une avancée : «C'est prometteur,...
Lire la suiteLa répartition de la graisse dans le corps peut influencer la santé sur le long terme.
Ainsi, selon une étude, chez les hommes la graisse abdominale ainsi que celle logé...
Pr Roumeguère, spécialiste en onco-urologie à l’Hôpital Erasme
Pr Patrick Flamen, chef du service de Médecine nucléaire (Institut Jules Bordet)
Dr Antonio Renda, urologue au Grand Hôpital de Charleroi (GHdC)
Cancer de l'estomac
Covid-19
Dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA)
Greffe d'organes
Leucémie myéloïde chronique
Mélanome
Oeil infecté, irrité ou sec
Vessie hyperactive