La plupart des hommes atteints d’un cancer de la prostate ne présentent aucun symptôme au stade initial. Dix ans peuvent s’écouler avant l’apparition des premiers symptômes. Le cancer de la prostate est, par ailleurs, un cancer d'évolution généralement très lente. Il est donc plus fréquent de décéder avec un cancer de la prostate que des suites de ce cancer.
Quand des symptômes sont présents, ils sont liés soit à l'augmentation de la taille de la prostate (troubles mictionnels tels que diminution du jet d'urine, difficultés à se retenir...), soit à la présence éventuelle de métastases osseuses si ce cancer évolue depuis plusieurs années sans avoir été diagnostiqué.
Si le cancer de la prostate se dissémine (s’étend), il le fera le plus souvent vers les os, et généralement en premier lieu vers les vertèbres lombaires. Les métastases osseuses du cancer de la prostate ont tendance à favoriser le processus d'ossification, contrairement à d'autres cancers dont les métastases osseuses fragilisent les os. Le cancer de la prostate entraîne donc rarement des fractures osseuses. Les métastases osseuses peuvent par contre provoquer des douleurs, principalement dans le bas du dos, les hanches et les cuisses. L’oncologue dispose généralement d’une panoplie thérapeutique très efficace pour lutter contre ce type de douleur.
Outre les troubles mictionnels et la douleur osseuse, la présence de sang dans les urines ou dans le sperme peut révéler l’existence d’un cancer de la prostate. Mais, à l’instar des autres symptômes, la présence de sang dans les urines ou dans le sperme ne constitue en aucun cas un signe spécifique de cancer de la prostate.
Article réalisé avec la collaboration du Pr Hendrik Van Poppel et du Dr Joyce Pennings (service d’urologie UZ Leuven)
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Pr Roumeguère, spécialiste en onco-urologie à l’Hôpital Erasme
Pr Patrick Flamen, chef du service de Médecine nucléaire (Institut Jules Bordet)
Dr Antonio Renda, urologue au Grand Hôpital de Charleroi (GHdC)
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