D’un côté, de nombreux hommes qui souffrent d’éjaculation précoce ne consultent pas de médecin. Ce qui ne les aide bien évidemment pas à résoudre leur problème! Pourtant, aussi difficile que cela puisse paraître, il faut oser en parler. C’est le seul moyen d’être aidé.
De l’autre, certains hommes consultent trop vite. Il leur arrive, à une ou deux reprises, de jouir trop rapidement – c’est-à-dire en moins de deux minutes après la pénétration – et ils se font déjà du souci! «Oui, mais dans les films…», me dit-on alors. Je leur explique que les films ne sont pas toujours réalistes et ne peuvent, dès lors, pas constituer une base de comparaison.
Si un problème d’éjaculation précoce a toujours existé ou persiste et perturbe la vie de couple, il ne faut par contre pas hésiter à consulter!
Il faut garder en tête que, dans la grande majorité des cas, il n’existe pas de cause physique à l’éjaculation précoce. Les patients sont donc souvent dirigés vers un psychologue ou un sexologue. Et, parfois, également aidés par un traitement médicamenteux. L’avantage de l’urologue est de travailler dans un environnement multidisciplinaire avec différents spécialistes qui collaborent au traitement d’un même patient (psychologue, psychiatre, sexologue, thérapeute corporel…).
Dans la pratique, beaucoup d’hommes se rendent directement chez un spécialiste. parce qu’ils se sentent trop proches de leur généraliste pour lui parler ouvertement de leurs problèmes de sexualité.
Il y a souvent une confusion entre troubles de l’érection et éjaculation précoce. Or ces deux maladies sont différentes, quoique parfois liées. Lorsqu’un patient souffre de troubles de l’érection, il peut aussi avoir une éjaculation précoce. Comme il sait qu’il ne pourra pas maintenir son érection plus de 1 ou 2 minutes, le patient éjacule précocement. Mais tous les éjaculateurs précoces n’ont pas de troubles de l’érection, loin de là. Ils ont juste des difficultés à contrôler leur excitation.
Oui, c’est conseillé. L’éjaculation précoce a un impact sur la satisfaction sexuelle des deux partenaires. La(le) partenaire peut aider à décrire le problème. Lors de certaines consultations, on se rend parfois aussi compte que les deux partenaires ont des attentes sexuelles bien trop importantes… ou différentes. Un entretien avec le couple peut permettre de clarifier les choses!
Ce sont les fondateurs de la sexologie, Masters & Johnson, qui ont défini l’éjaculateur précoce comme un homme ne pouvant donner d’orgasme à sa partenaire dans 50% des rapports minimum... ce qui faisait dépendre le symptôme de la femme! En effet, l'homme pouvait être éjaculateur prématuré avec certaines femmes et pas avec d'autres! Aujourd'hui, est éjaculateur prématuré l'homme qui n'a pas appris à moduler son excitation sexuelle de façon à décider du moment de son éjaculation. Il éjacule donc systématiquement avant le moment souhaité et ne peut faire autrement.
Contrairement à la femme, l’homme connaît un point d’irréversibilité à partir duquel il ne peut plus faire retomber son excitation. Pour ne pas l’atteindre trop vite, l’homme doit apprendre à reconnaître la sensation prémonitoire de l’orgasme, qui signale un haut niveau d’excitation mais qui n’est pas encore le point de non-retour!
Le «stop and go», qui consiste à arrêter les mouvements dès que l’excitation est trop forte, n’est pas nécessairement une bonne méthode: elle n’est pas très agréable et peut aussi rompre le rythme pour la partenaire. Il vaut mieux apprendre à moduler son excitation sexuelle grâce à la découverte d'une mouvance érotique ondulatoire permettant la circulation de l'excitation sexuelle. Cet apprentissage permet de vivre des états de volupté et pas seulement une jouissance concentrée sur l'éjaculation.
L’éjaculation précoce est parfois traitée par antidépresseurs, des médicaments qui ont, comme effet secondaire, de retarder l’éjaculation. N...
Lire la suiteL’application de crèmes ou de sprays topiques contenant des anesthésiques tels que la lidocaïne et la prilocaïne permet parfois, en désensibilisant le pénis, de retarder...
Lire la suitePr Dirk Michielsen, service d’Urologie, UZ Brussel
Dr Esther Hirch, sexologue clinicienne et sexoanalyste
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