Les crises focales secondairement généralisées se manifestent par la crise focale habituelle du patient (secousses, hallucinations, comportements automatiques...) suivie de convulsions bilatérales associées à une perte de conscience. Ces convulsions traduisent l'envahissement de l'ensemble du cortex cérébral par l'activité électrique anormale initialement localisée et qui constituait la crise focale.
Chez la plupart des patients présentant des crises focales, celles-ci se généralisent de temps à autre. Le réveil progressif est alors beaucoup plus pénible qu'après une crise restée focale: nausées, maux de tête, ralentissement des idées et fatigue sont le plus souvent présents durant quelques dizaines de minutes à quelques heures après la crise.
Les manifestations cliniques des crises d'épilepsie focales dépendent de la localisation cérébrale du foyer où démarre la crise. Chaque zone du cortex cérébral correspond en effet à une fonction particulière:
Ce qui caractérise les crises généralisées d'emblée c'est l'apparition de l'activité électrique anormale sur l'ensemble du cortex cérébral de façon synchrone. Ces crises sont généralement héréditaires. Il existe plusieurs types de crises généralisées d'emblée.
Les absences sont de brèves suspensions de la conscience: durant quelques secondes le patient est "absent", souvent immobile, puis reprend le contact comme si rien ne s'était passé. Sans traitement, les absences peuvent survenir plusieurs dizaines de fois par jour.
Les crises tonico-cloniques commencent par une perte de conscience et un raidissement généralisé (phase tonique), puis surviennent de violentes secousses bilatérales des bras et des jambes (phase clonique). Ces secousses finissent par s'arrêter pour laisser un patient inconscient, inerte, inéveillable durant plusieurs minutes, avec une respiration bruyante (coma post-critique). Ensuite, le patient se réveille progressivement et apparaît confus. C'est durant la phase clonique que peut survenir la morsure de langue et durant le coma post-critique, la perte d'urine.
Les crises toniques consistent en un raidissement bref de l'ensemble du corps associé à une perte de conscience. Elles ne sont pas suivies de convulsions.
Les crises cloniques consistent en des convulsions bilatérales associées à une perte de conscience durant maximum une minute. Elles ne sont pas précédées d'une phase tonique.
Les crises myocloniques sont de brèves secousses bilatérales sans perte de conscience.
Après la fin de la crise partielle complexe, le retour à un état de conscience normal peut prendre plusieurs minutes au cours desquelles le patient est généralement confus.
Les crises partielles complexes prennent le plus souvent naissance dans la face interne (partie profonde) d'un des deux lobes temporaux (parties du cerveau situées au niveau des tempes). L'aura (premier symptôme) est alors une sensation mal définissable à hauteur de l'estomac, comme une boule dans le ventre, qui monte lentement à travers le thorax vers la gorge. Lorsque cette sensation atteint le cou ou la gorge, le patient perd le contact pendant 30 à 90 secondes au cours desquelles il présente des mouvements automatiques de mastication et de déglutition, très typiques d'une localisation temporale du foyer épileptique. Ensuite, le patient se réveille progressivement et éprouve une grande fatigue. Certains patients font volontiers une petite sieste après ce genre de crise.
L'état de mal épileptique est une véritable urgence médicale. Il s'agit de la survenue de plusieurs crises successives sans reprise de conscience entre les crises, ou d'une crise ininterrompue durant plus de 5 minutes. L'état de mal épileptique nécessite une prise en charge médicale urgente en milieu hospitalier de façon à arrêter les crises le plus rapidement possible.
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