Notre système digestif a pour fonction d’absorber et de digérer les aliments pour en extraire les nutriments indispensables au fonctionnement de notre organisme. Dès l’ingestion d’un aliment, le fabuleux mécanisme de digestion se déroule dans le tube digestif, à commencer par la bouche, puis l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle (comprenant le duodénum, le jéjunum et l’iléon) et le gros intestin (comprenant le caecum, le côlon et le rectum). Dans les cas de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), le système digestif peut être perturbé à plusieurs endroits du tube digestif.
Article rédigé par Lauranne Garitte, journaliste santé, en collaboration avec le Dr Pierre Hoang, gastroentérologue à la Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth à Namur et aux Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles.
Les MICI peuvent survenir à tout âge, mais leur diagnostic est souvent posé chez des patients jeunes. 15%1 des cas concernent en effet des enfants. Mais il n’est pas toujours facile de diagnostiquer ces maladies insidieuses aux symptômes nombreux…
Pour établir un diagnostic, le médecin dispose de différents examens:
Deux analyses sont réalisées: l’analyse de sang et l’analyse des selles. Ces analyses permettent de détecter un syndrome inflammatoire grâce à la présence de marqueurs , comme la CRP (C Reactive Protein), une protéine synthétisée par le foie et les tissus adipeux, qui joue un rôle important dans les réactions inflammatoires. L’analyse des selles, quant à elle, permet de doser la calprotectine, un marqueur d’inflammation intestinale.
L’endoscopie digestive, et en particulier la coloscopie, consiste à introduire dans l’intestin par l’anus un tube souple permettant la visualisation de la paroi intestinale. Cet examen permet d’observer le rectum, le côlon et la partie terminale de l’intestin grêle, soit les régions où siège le plus souvent l’inflammation. Le médecin peut mesurer l’étendue de la maladie et réaliser des prélèvements (biopsies) qui seront ensuite analysés en laboratoire. Si aucun signe d’inflammation n’est détecté, le médecin peut explorer le reste de l’intestin grêle avec une “vidéocapsule”. Le patient avale une capsule de la taille d’un comprimé renfermant une petite caméra. Celle-ci récolte et transmet les images de tout l’intestin grêle. Cet examen est indolore et pratiqué sans anesthésie.
Grâce aux images de l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) ou du scanner abdominal, le médecin peut rechercher la présence de lésions intestinales comme des rétrécissements (sténoses), des fistules ou des abcès.
Les causes exactes de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique restent mal connues. Trois facteurs pourraient expliquer ces maladies inflammatoires:
Des études ont démontré que les MICI sont liées à un dysfonctionnement du système immunitaire qui réagirait de manière inappropriée. Résultat: une inflammation de la paroi de l’intestin.
Il y a plus de 150 gènes prédisposant aux MICI. Avoir un parent proche qui souffre d’une MICI accroît le risque d’en souffrir également. De plus, certaines mutations génétiques augmenteraient le risque de développer la maladie de Crohn.
L’étude1 de la distribution géographique de la maladie révèle que les MICI touchent principalement les pays à mode de vie occidental. Des facteurs environnementaux, comme l’alimentation, l’hygiène, la pollution, pourraient donc expliquer ces maladies. Toutefois, à ce jour, le seul facteur extérieur prouvé est l’effet néfaste du tabac sur l’évolution de la maladie de Crohn.
Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) englobent deux grandes maladies: la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH) aussi appelée colite ulcéreuse, rectocolite ou rectocolite ulcéro-hémorragique (RCUH). Ces deux MICI sont caractérisées par une inflammation chronique de la paroi d’une partie du tube digestif, provoquée par une hyperactivité du système immunitaire digestif. Dans la maladie de Crohn, l’inflammation peut se manifester à tous les niveaux du système digestif, de la bouche à l’anus, même si celle-ci se localise plus souvent au niveau de l’intestin grêle et du côlon. Dans la rectocolite hémorragique, l’inflammation est située au niveau du rectum et du côlon, sans affecter d’autres segments du tube digestif. Dans la MC, l’inflammation touche la paroi intestinale dans toute l’épaisseur du tissu et les lésions intestinales sont souvent discontinues, tandis que dans la RCH, elle ne touche que la muqueuse superficielle de la paroi, mais les lésions sont continues. En Belgique, 20.000 patients sont atteints de la maladie de Crohn et 10.000 de la rectocolite1.
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