Publié le 22/12/2021 à 15:14
Pourquoi l’adhérence thérapeutique en cas de maladie de Crohn ou de rectocolite est-elle parfois difficile à respecter alors qu’elle est cruciale pour traiter les symptômes tout au long de la vie chez les personnes qui en souffrent? Terminologie, prise en charge du problème, solutions et moyens mnémotechniques pour vous aider à mieux parler de votre traitement, à mieux le suivre, sans oubli ni décrochage.
L’adhérence thérapeutique est un problème souvent méconnu des patients et pas assez pris en compte par certains prestataires de soins. Il convient de préférer la terminologie adhérence thérapeutique à compliance. La compliance est un terme trop «paternaliste» qui sous-entend une prescription donnée par un médecin à son patient, une recommandation que ce dernier devra impérativement suivre. L’adhérence thérapeutique englobe davantage la participation du patient à son traitement. Le médecin lui aura exposé la maladie, les divers traitements possibles, leurs effets secondaires potentiels, etc. Mais il expliquera aussi l’impact du traitement choisi de commun accord sur sa vie au quotidien, etc. Bref, des discussions, échanges, suggestions, ainsi qu’une participation active à la fois du médecin et du patient pour une sorte de «partenariat» qui définit et garantit l’adhérence thérapeutique.
Adhérence thérapeutique: trois phasesL’initiation: la phase durant laquelle un patient décide de prendre ou de ne pas prendre le traitement prescrit.
La discontinuité: lorsqu’une personne décide de son plein gré, souvent sans que son médecin en soit averti, d’arrêter son traitement.
L’implémentation: cela signifie que le patient prend son traitement, en respectant la posologie recommandée (dosage et heure de prise). Toutefois, dans la pratique, une personne sous traitement peut ne pas respecter la posologie prescrite: oubli d’un/e comprimé/injection.
Tout cela peut, bien entendu, avoir des conséquences négatives importantes sur l’état de santé général de la personne traitée pour une MICI et/ou sur l’évolution de sa maladie.
MICI et adhérence au traitement: une approche personnaliséeLa communication entre vous et votre spécialiste, votre généraliste, votre pharmacien, est cruciale.
Cette liste de conseils est non-exhaustive. Il existe de très nombreuses causes qui peuvent expliquer une mauvaise adhérence thérapeutique, elles sont souvent différentes pour chaque patient. Il est donc indispensable de trouver une solution sur mesure qui vous convient le mieux!
Traitement des MICI: vous n’êtes pas seul(e) dans ce casSachez que vous n’êtes pas seul(e) dans cette situation. Elle n’est, certes, pas facile mais est gérable dans la plupart des cas. Cherchez des trucs et astuces pour mieux respecter vos prises médicamenteuses. Surtout parlez-en, informez-vous auprès de vos prestataires de soins. N’oubliez pas que d’autres personnes se trouvent dans la même situation et éprouvent aussi des difficultés pour suivre leur traitement ou trouvent cela très embêtant(1)! Des personnes formées et rompues à cet exercice sont à votre disposition pour vous guider, vous écouter au quotidien, en cabinet, officine, milieu hospitalier, au cas par cas. Une adhérence thérapeutique «laxiste» peut avoir des conséquences parfois assez graves sur votre santé physique, mais également psychique, et aussi sur vos relations avec les autres. Il s’agit d’une routine à apprendre, à gérer et à respecter. Elle fait et fera partie de vous.
Barbara Simon
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