Lorsque la prise d'hormones par voie orale n'est pas souhaitable ou refusée par la patiente, mais qu'il existe des plaintes sexuelles, l'utilisation d'une crème vaginale contenant un 'strogène faible contribue à long terme à l'amélioration de l'élasticité et de la lubrification vaginale. Chez les femmes âgées ayant encore des relations sexuelles, ce genre de traitement dont l'effet est purement local, est recommandé en lieu et place d'un THS qui est déconseillé après 60 ans.
Article rédigé par le Dr Gilles Faron (UZ Brussel)
L'effet secondaire le plus fréquent du traitement hormonal substitutif est la perte de sang vaginale. Le plus souvent, il s'agit de pertes minimes mais irrégulières (on parle parfois de spotting, voire de métrorragies si c'est plus abondant). Cet effet secondaire est la source la plus fréquente d'abandon de traitement. Si, la plupart du temps, ces pertes sont totalement bénignes et liées à un simple dysfonctionnement hormonal, cela peut être aussi le signe de quelque chose de plus grave: un cancer de l'utérus par exemple. C'est pourquoi tout saignement post-ménopausique doit faire l'objet d'une mise au point. Si le saignement est bénin, un changement de THS règle le plus souvent le problème.
L'augmentation du poids est plutôt liée à l'âge qu'à la prise ou pas d'hormones. Ce qui est sûr, c'est que la chute des oestrogènes lors de la ménopause entraîne une répartition différente de la graisse corporelle et une augmentation du cholestérol. La prise de THS va corriger ces deux phénomènes. Il arrive par contre que le progestatif entraîne un peu de rétention d'eau, voire un ballonnement abdominal. Il faut alors essayer d'en changer...
Article rédigé par le Dr Gilles Faron (UZ Brussel)
Un THS ou Traitement Hormonal Substitutif (on dit aussi THM: Traitement Hormonal de la Ménopause) est une thérapie qui permet de compenser la perte d'hormones liée à la ménopause. Puisque c'est la carence en oestrogènes qui provoque la plupart des troubles liés à la ménopause, l'hormone de substitution principale à administrer est l'oestrogène. Cette hormone stimule la croissance de la muqueuse utérine (l'endomètre). Prise seule, elle peut être dangereuse. La croissance incontrôlée de l'endomètre peut en effet entraîner le développement d'un polype voire un cancer de l'endomètre. Heureusement, la progestérone permet de freiner cet effet de l'oestrogène. Chez une femme qui a toujours son utérus (non hystérectomisée), le THS combine donc toujours oestrogène et progestérone.
Les THS combinant oestrogènes et progestatifs peuvent être fixes (dosage identique chaque jour), d'autres variables mimant un cycle naturel (oestrogène prédominant en 1e partie de cycle, le progestatif en 2de partie). Les associations fixes et continues entraînent une aménorrhée (absence de règles) alors que la prise discontinue (cyclique) ou séquentielle (dosage des hormones différent durant le cycle) entraîne une hémorragie de privation (qui équivaut aux règles).
Les oestrogènes peuvent se prendre oralement, par voie transcutanée (gel, patch), en spray nasal ou sous forme d'implant. Les progestatifs sont disponibles par voie orale, injectables en intramusculaire ou par voie endo-utérine ("stérilet hormonal").
Article rédigé par le Dr Gilles Faron (UZ Brussel)
Un Traitement Hormonal Substitutif est proposé aux femmes aux alentours de la ménopause. Les derniers consensus recommandent de limiter ce traitement à une durée de 5 à 10 ans après le début de la ménopause.
Les femmes bénéficiant le plus de ce traitement sont:
Les contre-indications au THS sont les antécédents personnels de cancer du sein ou gynécologique, de thrombose veineuse avec ou sans embolie pulmonaire (obstruction de l'une des artères pulmonaires par un caillot sanguin), d'hypercholesterolémie importante (augmentation anormale du taux de cholestérol dans le sang), de maladie du foie ou du coeur (angine de poitrine).
Article rédigé par le Dr Gilles Faron (UZ Brussel)
L'effet d'un THS sur les bouffées de chaleur est rapide: après quelques jours, celles-ci sont réduites d'au moins 90%. Par contre, elles réapparaissent dans les 5 à 7 jours en cas d'interruption du traitement.
Les effets sur la densité osseuse sont évidemment plus lents, mais protègent sur plusieurs années: les THS retardent ou empêchent la perte de densité osseuse et l'ostéoporose. Mais les apports en hormones ne suffisent pas: un supplément de calcium (par l'alimentation lactée ou en comprimés) et de vitamine D est indispensable.
Une diminution du risque de maladie cardiovasculaire (infarctus, accident vasculaire) est constaté chez les femmes commençant un THS juste après la ménopause et ce pendant une dizaine d'années. Par contre des études ont montré que lorsque le THS était débuté au-delà de 70 ans, l'effet devenait inverse.
Il existe de nombreuses études démontrant une augmentation de la qualité de vie chez les femmes prenant un THS. Les tendances dépressives, les fonctions sexuelles, la qualité du sommeil, les fonctions cognitives (mémoire, vivacité d'esprit) s'améliorent significativement.
La prise d'un THS ralentit fortement l'atrophie génitale, de même que l'administration locale d'une crème aux oestrogènes et le maintien d'une activité sexuelle régulière.
Article rédigé par le Dr Gilles Faron (UZ Brussel)
Des préparations contenant des dérivés concentrés d'extraits de soja ont certaines propriétés de type oestrogéniques. Elles diminuent la fréquence des bouffées de chaleur d'environ 50%. Elles sont donc moins efficaces que les THS. Aucune étude n'a démontré d'intérêt pour les autres troubles liés à la ménopause ni sur la prévention de l'ostéoporose. De plus, la sécurité de ces préparations sur la santé à long terme n'a pas été étudiée.
Article rédigé par le Dr Gilles Faron (UZ Brussel)
Beaucoup d'études ont été publiées sur les risques des THS. Les données sont contradictoires et dépendent des combinaisons hormonales utilisées, de l'âge de début d'administration, du profil des femmes étudiées... Si les consensus sont si difficiles à dégager c'est aussi parce que les risques liés au THS sont faibles et que les différences par rapport à l'absence de traitement sont difficiles à démontrer.
Les principaux risques sont une augmentation très faible des risques:
Lorsqu'on analyse le nombre de décès dans des populations sous THS et sans THS, il en ressort un nombre moindre de décès dans le groupe THS. C'est rassurant et signifie que la surmortalité par cancer du sein, par thrombose et par AVC est compensée par une diminution de décès par cause cardiovasculaire ou par cancer du côlon notamment. Toutefois, il y a peu d'études sur le sujet et les groupes de femmes étudiés ne sont peut-être pas toujours représentatifs de l'ensemble des femmes. Il reste encore du travail de recherche à faire de ce côté-là... même si les données préliminaires sont plutôt rassurantes.
Article rédigé par le Dr Gilles Faron (UZ Brussel)
Les SERM ou Selective Estrogen Receptor Modulators sont des molécules qui ont des propriétés oestrogéniques puissantes sur certains organes (comme les os), mais faibles voire inexistantes sur d'autres (endomètre) et même certains effets anti-oestrogéniques sur la glande mammaire (donc protecteurs contre le cancer du sein). Certains sont utilisés dans les traitements de la stérilité ou du cancer du sein, d'autres comme substitutif au THS en raison notamment de leur action préventive efficace contre l'ostéoporose. Ils auraient également un effet préventif sur l'incidence du cancer du sein. Par contre, ils augmentent les bouffées de chaleur.
Article rédigé par le Dr Gilles Faron (UZ Brussel)
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