Les niveaux de pollen sont susceptibles d’augmenter au fur et à mesure que les conditions météorologiques s’améliorent. Les personnes sensibles au pollen de ces arbres risquent de développer des symptômes allergiques.

Présence actuelle des allergènes dans l’air extérieur

Le réseau AirAllergy de Sciensano informe le public sur la présence actuelle des allergènes dans l’air extérieur, notamment ceux de l’aulne et du noisetier. Les personnes allergiques à ce type de pollen risquent de développer des symptômes d’allergie, surtout si elles sont particulièrement sensibles ou si elles se trouvent à proximité de ces arbres. En cette période, les concentrations de pollen d’aulne et de noisetier dans l’air restent encore relativement faibles en raison des basses températures. Elles peuvent rapidement augmenter lorsque les conditions météorologiques s’y prêtent, ce qui entraîne la dispersion d’une grande quantité de grains de pollen dans l’air.

L’aulne et le noisetier en pleine floraison: leur pollen sera émis en masse dans l’air

«Depuis ce dimanche 28 janvier, les concentrations journalières mesurées sont plus régulières et ont dépassé les 40 grains/m³ d’air. Nous pouvons nous attendre à ce que des pics plus importants apparaissent dans les prochaines semaines. Même si la dernière période de gel a sans doute endommagé une partie de la production pollinique, l’aulne et le noisetier arrivent en pleine floraison et leur pollen sera émis en masse dans l’air sur une plus courte durée, dès que les conditions de dispersion seront favorables», rapporte Nicolas Bruffaerts, collaborateur scientifique au service de Mycologie et Aérobiologie de Sciensano.

Cette affection fréquente – qui touche 10 à 30% de la population mondiale – se manifeste notamment par une congestion nasale, des céphalées, un prurit pharyngé et des signes oculaires (démangeaisons, larmoiement, rougeur) susceptibles de perturber les activités quotidiennes. Les auteurs rappellent que les solutions de lavage oculaire sans conservateur disposent d’un bon profil de tolérance et sont déjà recommandées au Japon pour les maladies allergiques conjonctivales, même si les données spécifiques à la rhinite allergique restaient limitées.

Lavage oculaire: une réduction significative des démangeaisons et du larmoiement

À partir de l’application smartphone AllerSearch, les chercheurs ont analysé les réponses de 476 personnes souffrant de rhinite allergique, dont 71 déclaraient pratiquer un lavage oculaire. Les questionnaires portaient sur les comportements préventifs, les symptômes subjectifs, l’environnement et la qualité de vie. Après ajustement pour l’âge, le sexe, les comorbidités, les autres mesures préventives et le niveau de pollen, le lavage oculaire était associé à une réduction significative du prurit oculaire, du larmoiement et de l’intensité globale des symptômes oculaires, ainsi qu’à un plus grand nombre de jours sans symptômes et à de meilleurs scores de qualité de vie. Les signes de sécheresse oculaire n’étaient pas aggravés. Les auteurs soulignent toutefois plusieurs limites: population restreinte à des utilisateurs japonais de smartphone, probablement plus sensibilisés à la prévention que la moyenne, données auto-déclarées exposées au biais de mémoire, absence d’informations détaillées sur le type de solution ou la fréquence d’utilisation.

Le lavage oculaire sans conservateur en complément des traitements médicamenteux de la rhinite allergique

Les auteurs appellent à des études complémentaires, idéalement contrôlées avec placebo ou lavage «simulé», et à une stratification selon la nature et l’intensité du lavage oculaire. En l’état, le lavage oculaire sans conservateur apparaît néanmoins comme une option de soin personnel simple, bien tolérée et potentiellement utile en complément des traitements médicamenteux de la rhinite allergique.