Publié le 17/04/2015 à 16:37
Selon une récente étude, l’endermologie pourrait atténuer les lésions de la peau provoquées par les injections sous-cutanées d'acétate de glatiramère. Mais en quoi cette technique consiste-t-elle?
L’endermologie est une technique utilisée dans la lutte contre la cellulite ou pour le traitement des cicatrices. Selon une récente étude1, il semble désormais que cette technique puisse aussi venir en aide aux patients atteints de sclérose en plaques qui ont des problèmes de peau provoqués par leurs injections quotidiennes d’acétate de glatiramère, l'un des traitements de fond de la SEP.
Les chercheurs ont évalué les effets de l'endermologie sur les problèmes d'induration (durcissement anormal de la peau) et d'irrégularités cutanées de patients SEP traités par acétate de glatiramère. Les résultats? Après 12 séances d'endermologie, les indurations avaient régressé, voire disparu. Et, bien que les irrégularités cutanées n’aient pas totalement disparu, les chercheurs ont constaté une nette amélioration de ces problèmes de peau.
Lors d’une séance d’endermologie, un petit appareil équipé de deux rouleaux est passé sur la peau. Cet appareil est comparable à un aspirateur: l'air entre les deux rouleaux est aspiré vers le haut. L’appareil d'endermologie exerce à la fois une aspiration et une pression qui augmentent l’afflux de sang dans les tissus et les décollent plutôt que de les compresser, comme c’est le cas lors d’un massage.
C'est grâce à son action de destruction du tissu graisseux sous-cutané que l'endermologie permet d’atténuer les indurations et les irrégularités cutanées des patients SEP traités par injections quotidiennes d'acétate de glatiramère.
Si l'utilisation de la technique est en train de se développer, l'endermologie pour traiter les lésions cutanées de patients SEP n'est malheureusement pas encore très répandue en Belgique. L’absence de système de remboursement et la faible diffusion de cette technique – les kinésithérapeutes qui traitent les patients SEP ne disposent souvent pas d’un appareil d’endermologie dans leur cabinet – semblent constituer un obstacle à l’utilisation de la technique.
«Au sein de notre groupe de travail qui comprend une vingtaine d'infirmiers spécialisés, nous n'avons actuellement encore aucune expérience de l'endermologie», commente Piet Eelen, infirmier référent SEP. «Nous avons recommandé la technique à quelques patients, mais n’avons pas reçu leur feedback; nous ignorons dès lors s’ils ont suivi notre conseil. Selon moi, si l’endermologie atténue effectivement les effets secondaires provoqués par les injections quotidiennes d'acétate de glatiramère, il faudrait répéter les 12 séances tous les six mois ou tous les ans», poursuit-il.
Les alternatives actuelles à l'endermologie comprennent une bonne hydratation de la peau, des massages avec les doigts (déplacement cutané) pour bien diffuser le produit et l'utilisation de pommades adaptées.
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