Publié le 30/01/2013 à 17:03
La vitamine D jouerait un rôle-clé dans l’activité de la sclérose en plaques. Pour quelles raisons? Où en est la recherche? Au quotidien, quelles sont les applications concrètes de cette découverte?
Des études ont montré que le risque de développer une sclérose en plaques était moins élevé chez les habitants des régions plus ensoleillées, plus exposés à la vitamine D. En outre, de faibles taux de vitamine D dans le sang seraient associés à une maladie plus virulente chez les personnes atteintes de sclérose en plaques.
On sait aujourd’hui que la vitamine D a un effet sur l’intensité des réactions immunitaires. Or la sclérose en plaques est une maladie auto-immune. Ce qui signifie que l’organisme se retourne contre lui-même et s’attaque à la myéline, qui est la gaine des neurones (cellules nerveuses de notre cerveau). Les traitements de la maladie consistent justement à essayer de moduler ces réactions inflammatoires.
Bingo pour la vitamine D comme traitement contre la sclérose en plaques, alors? Pas si vite! Il n’a malheureusement pas encore été démontré formellement que la vitamine D puisse freiner l’évolution de la SEP. Mais des études sont actuellement en cours. Dans l’une d’entre elles, la vitamine D est proposée de manière systématique en association avec un traitement de première ligne, l’interféron.
Objectif: renforcer l’action de ce médicament. Mais l’efficacité de cette intervention n’en est encore qu’au stade de l’hypothèse. La sclérose en plaques est une maladie très variable d’un individu à l’autre. Et, chez une même personne, les périodes d’accalmie et d’aggravation alternent sans que l’on puisse vraiment prédire l’évolution de la maladie. Difficile, dès lors, d’évaluer avec précision l’impact d’une intervention, comme l’ajout de vitamine D, sur le cours de la sclérose en plaques.
Faut-il alors jeter la vitamine D aux oubliettes en attendant des résultats probants? Non. Il est conseillé aux personnes atteintes de SEP de faire doser leur taux de vitamine D afin de déceler d’éventuelles carences. Et, le cas échéant, de corriger le manque. Indépendamment de son action sur les mécanismes immunitaires, la vitamine D joue notamment un rôle dans la prévention des fractures osseuses. Elle constitue dès lors un bon adjuvant pour les personnes atteintes de sclérose en plaques, qui ont tendance à développer précocement de l’ostéoporose (d’autant plus si elles prennent de la cortisone comme traitement aigu des poussées). Il faut néanmoins garder à l’esprit que toute supplémentation en vitamine D doit faire l’objet d’une discussion préalable avec son médecin.
Sources:
- Article réalisé avec la collaboration du Dr Bernard Dachy, neurologue au CHU Brugmann.
- Vitamin D status predicts new brain magnetic resonance imaging activity in multiple sclerosis, Annals of Neurology, 2012.
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