Publié le 12/12/2011 à 12:13
Grâce aux rétroviraux, l’espérance de vie des patients VIH s’est nettement allongée. Les maisons de repos sont-elles prêtes à accueillir les seniors séropositifs?
Au cours des dix dernières années, le VIH a évolué. D’affection aiguë touchant principalement les jeunes, elle est devenue une maladie chronique qui concerne aussi des patients d’âge moyen. «Les personnes séropositives ont aujourd’hui une espérance de vie quasi normale», confirme le Dr Eric Florence de l’Institut de Médecine Tropicale (IMT) d’Anvers. A l’heure actuelle, peu de personnes séropositives ont plus de 65 ans. Des 2.050 patients VIH suivis à l’IMT, seuls 4% dépassent cet âge. D’après Eric Florence: «Chaque année, seuls quelques patients doivent être placés dans une maison de repos et de soins».
Dans les dix prochaines années, la demande de placement de seniors séropositifs dans des maisons de repos et de soins va sensiblement augmenter. La tranche d’âge 55 - 65 ans représente aujourd’hui 10% du nombre total de patients VIH. «Les séropositifs sont touchés plus tôt par les maladies liées à l’âge.» explique Eric Florence. «Certains seniors séropositifs devront dès lors être placés en maison de repos et de soins à un âge moins avancé que les personnes non atteintes par le VIH. »
Malheureusement, certains de ces établissements nourrissent encore des préjugés à l’égard des séropositifs. Cette crainte de l’inconnu n’est pas justifiée, selon Eric Florence. «Un senior séropositif ne diffère pas tellement d’un patient ordinaire. Il doit prendre ses médicaments tous les jours. Mais quel pensionnaire de maison de repos ne le doit pas?»
Aucune technique spéciale n’est requise pour l’accueil des seniors séropositifs. Mais il faut toutefois prendre certaines mesures importantes comme éviter toute contamination lors des soins de plaies ou veiller à la compliance au traitement. En outre, il faut suivre de très près l’état de santé des patients. Le VIH les rend en effet plus vulnérables à d’autres affections. «Ces mesures doivent être abordées dans le cadre d’une formation continue du personnel des maisons de repos et de soins», estime le Dr Florence. «Elles sont aussi largement débattues dans les congrès internationaux. Un plan d’action spécifique n’est cependant pas nécessaire pour l’instant. Notre objectif principal reste encore et toujours de prévenir les nouvelles contaminations et de déstigmatiser le VIH et le SIDA auprès de tous les groupes de patients.»
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Koen Block, membre de l’European Aids Treatment Group (EATG) et patient VIH, 45 ans & Pr Michel Moutschen, chef du Service des maladies infectieuses-médecine interne, du CHU de Liège.
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