
Publié le 07/07/2011 à 10:28
La composante génétique semble jouer un rôle dans la probabilité de développer la maladie d’Alzheimer. Risquez-vous de développer une démence si un de vos proches en souffre?
L’annonce du diagnostic de la maladie d’Alzheimer est souvent un choc pour le patient mais aussi pour son entourage. Et ce, d’autant plus que cette maladie reste méconnue du grand public. Cette nouvelle bouleversante s’accompagne souvent de nombreuses interrogations: "quels sont les symptômes?", "est-ce curable?" ou encore cette terrible – et pourtant au combien naturelle – question: "Est-ce que je risque moi-même de souffrir de la maladie d’Alzheimer?".
Les causes de la maladie d’Alzheimer sont encore mal connues. Un ensemble de facteurs divers semblent jouer un rôle dans l’apparition de cette maladie: l’âge, certaines habitudes de vie – comme le manque d’activité physique – ou encore le bagage génétique d’une personne. Pour bien comprendre l’impact de ce dernier critère, il faut distinguer la forme héréditaire et la forme sporadique de la maladie d’Alzheimer.
Dans la forme héréditaire – également appelée forme familiale –, les mutations génétiques suffisent quasiment à elles seules à causer l’apparition de la maladie. Le patient a alors 50% de probabilité de transmettre ce gène – et donc la maladie – à sa descendance. Cette forme est toutefois rare: elle ne touche que 2% de la totalité des patients. Autre caractéristique: la forme familiale de la maladie se déclare très tôt, parfois dès 30 ou 40 ans.
Dans la forme la plus courante de la maladie d’Alzheimer – qui concerne 98% des malades –, une prédisposition génétique existe. Il s’agit alors non pas d’un ou de deux gènes qui conditionnent l’apparition de la maladie mais d’un ensemble de petits traits génétiques qui la favorisent. En tout: 150 gènes différents augmenteraient la vulnérabilité des neurones et causeraient leur mort prématurée dans le cadre de la maladie d’Alzheimer (1).
Il est difficile de quantifier le risque de démence lié à ces prédispositions. Et ce d’autant plus que d’autres facteurs entrent en compte, l’âge notamment. Les spécialistes considèrent qu’avoir un parent atteint de la maladie d’Alzheimer peut légèrement augmenter le risque de développer la maladie. Mais votre destin est loin d’être scellé pour autant. Inutile donc de jouer aux apprentis sorciers et d’essayer de savoir si la maladie d'Alzheimer surviendra ou pas.
(1) Takeda M et al. Apolipoprotein E and central nervous system disorders: reviews of clinical findings. Psychiatry Clin Neurosci. 2010 Dec;64(6):592-607.
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