«Entre-temps, elle faisait 0,5 centimètre de diamètre et avait un bord perlé. Chaque fois que je frottais mon visage trop fort, ça saignait. Mon généraliste a tout de suite vu clair et m’a adressée au dermatologue, qui a tout simplement enlevé la lésion. Simultanément, il a attiré mon attention sur une autre tache suspecte au-dessus de la mâchoire inférieure, qu’il fallait également enlever. C’était un autre carcinome basocellulaire. Depuis lors, j’effectue chaque année un contrôle et il a encore retiré d’autres taches, après que les biopsies soient revenues positives. La dernière fois, c’était à la paupière droite.»
«Jeune fille, j’adorais le soleil, la mer et la plage. À l’époque, avec quelques amies, nous utilisions une huile à base de coco qui donnait un très beau bronzage et que les garçons semblaient particulièrement apprécier. Malheureusement, elle ne nous protégeait pas réellement des U.V. À présent, j’utilise une crème solaire avec un indice de protection très élevé, et j’évite les heures les plus chaudes de la journée. J’applique également cette crème à mes enfants, plusieurs fois par jour, même sur les paupières...»
Un carcinome basocellulaire implique un risque de récidive relativement important. De quelle façon ce risque est-il vécu par les patients?
La plupart du temps, la crainte d'une récidive est effectivement présente. Les examens médicaux s'accompagnent inévitablement d'une certaine dose de stress. Les patients y réagissent différemment, en fonction de la gravité de la maladie, des informations qui leur ont été fournies, de leur capacité à accepter la situation et de leur personnalité. La plupart d'entre eux réagissent de façon optimiste, et se prêtent au suivi médical annuel avec sérénité. D'autres sont en revanche très angoissés, s'inquiètent de l'apparition de la moindre petite tache et contactent très rapidement leur médecin à la moindre suspicion de récidive du carcinome basocellulaire. Et puis, il y a les patients qui s'enferment dans le déni et qui brillent par leur absence lors des contrôles annuels. À moins qu'ils n'aient pas pris conscience du risque... Il est dans ce cadre essentiel que le médecin donne des informations claires et précises sur la maladie, sur les possibilités de traitement et sur l'importance d'un suivi médical régulier.
Comment rassurez-vous les patients très angoissés?
En cas de panique, il convient tout d'abord d'en saisir l'origine. La plupart du temps, il est possible de rassurer ces patients en leur donnant des informations claires sur le traitement et sur les perspectives d'évolution positive. Certains types de carcinome basocellulaire, tels que les formes atypiques ou celles présentant une croissance agressive, peuvent certes avoir une évolution défavorable, mais ces cas restent extrêmement rares. Négliger l'importance de contrôles médicaux réguliers peut en revanche conduire à l'apparition d'un stade de cancer avancé, dont le traitement deviendra alors beaucoup plus difficile.
En tant que psychologues, nous nous concentrons avant tout sur le renforcement de la capacité du patient à accepter la situation et sur les stratégies d'adaptation. Nous leur apprenons à mieux appréhender le stress, les déceptions et les coups durs.
Article publié le 24 mars 2015.
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Lire la suiteUne autre alternative à la chirurgie en cas de carcinomes basocellulaires est le traitement photodynamique. Dans ce cas, on applique tout d’abord une crème/un onguent sur...
Lire la suiteMarleen Decruyenaere et Marlies Meersman, Psychologues, Oncologie médecine générale, UZ Leuven.
Nadia, 50 ans
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