Aux endroits où la chirurgie peut être difficile – par exemple si la lésion est très proche de l’œil et si le traitement risque de menacer celui-ci –, une irradiation peut constituer une alternative. Cette forme de traitement n’a rien de comparable avec le traitement intensif profond qu’on applique en cas de cancers internes. Ici, on n’utilise que des rayons superficiels, l’irradiation pour l’organisme est donc moins importante.
Le traitement est cependant assez long et le patient doit chaque fois se rendre à l’hôpital.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Dr Maria Garmyn, dermatologue, UZ Leuven et le Dr Pascal Wolter, oncologue, UZ Leuven.
Une autre alternative à la chirurgie en cas de carcinomes basocellulaires est le traitement photodynamique. Dans ce cas, on applique tout d’abord une crème/un onguent sur la lésion, ce qui rend les cellules malignes très sensibles à l’action de la lumière visible. Lorsqu’on éclaire par la suite la tumeur (le plus souvent avec une lumière rouge), les cellules malignes sont détruites en priorité.
Cette méthode thérapeutique est utilisée en cas de grands et/ou de nombreux carcinomes basocellulaires superficiels.
La procédure en elle-même est fastidieuse et peut susciter des douleurs piquantes si on ne prend pas de précautions. Après l’exposition à la lumière, la tumeur peut devenir très rouge, mais cette rougeur disparaît en l’espace de deux semaines.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Dr Maria Garmyn, dermatologue, UZ Leuven et le Dr Pascal Wolter, oncologue, UZ Leuven.
Un traitement local tel que l’imiquimod stimule le système de défense au niveau de la peau et peut donc être utilisé en cas de carcinomes basocellulaires superficiels. La crème doit être appliquée cinq fois par semaine pendant six semaines sur la lésion.
Une crème à base de fluorouracil – une substance anticancéreuse – peut aussi être appliquée quotidiennement sur la lésion, pendant quelques semaines. Le fonctionnement de l'imiquimod est différent de celui du fluorouracil. Alors que l'imiquimod stimule le système de défense au niveau de la peau dans le déblaiement des cellules cancéreuses, le fluorouracil inhibe la multiplication des cellules cancéreuses.
Tous ces traitements locaux peuvent irriter la peau.
Les traitements locaux sont recommandés en cas de première apparition de grands carcinomes basocellulaires superficiels et de multiples carcinomes basocellulaires superficiels sur le tronc et les membres.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Dr Maria Garmyn, dermatologue, UZ Leuven et le Dr Pascal Wolter, oncologue, UZ Leuven.
Dans la plupart des cas, un carcinome basocellulaire peut être enlevé en totalité chirurgicalement, sous anesthésie locale. Pour réduire au maximum le risque de récidive, le chirurgien enlève également une marge de tissu apparemment sain, de l’ordre de deux à quatre millimètres autour de la lésion. En cas de lésions plus grandes ou agressives, cette marge doit être plus grande, ou la lésion doit être traitée au moyen de la technique de Mohs.
Une deuxième intervention peut être parfois nécessaire si l’examen histologique indique que le cancer cutané n’est pas enlevé en totalité.
Le chirurgien veillera toujours à ce que le résultat soit le plus esthétique possible.
Cette technique chirurgicale permet d’enlever le carcinome basocellulaire couche par couche, chaque couche étant examinée immédiatement au microscope, pendant l’opération. De la sorte, on peut vérifier durant l’intervention si tout le tissu cancéreux est effectivement enlevé. Cette méthode a l’inconvénient d’être longue, et donc coûteuse. Par contre, elle permet d’être certain que la lésion est enlevée en totalité. Il s’agit d’une intervention esthétique, car on épargne autant que possible les tissus sains.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Dr Maria Garmyn, dermatologue, UZ Leuven et le Dr Pascal Wolter, oncologue, UZ Leuven.
Il existe de nouveaux traitements systémiques – c’est-à-dire qui touchent tout l’organisme – des carcinomes basocellulaires avancés. Ces traitements concernent les carcinomes qui se sont étendus localement et pour lesquels la chirurgie et la radiothérapie ne sont pas appropriés,, ou qui ont malgré tout métastasé.
Ce traitement est ciblé spécifiquement sur la voie de signalisation qui est hyperactive en cas de cancers cutanés de ce type (la voie dite «de Hedgehog»). Le vismodegib – tel est le nom chimique de ce nouveau médicament – contrôle une des protéines synthétisées par les cellules cancéreuses, en cas de carcinome basocellulaire. Le traitement ciblé ralentit ou stoppe la croissance de ces cellules cancéreuses ou les tue.
Il s’agit d’un traitement oral administré à raison d’une gélule par jour.
Le vismodegib a été étudié spécifiquement chez les patients souffrant d’un carcinome basocellulaire métastatique ou localement avancé. Dans cette étude, environ un tiers des patients atteints d’une maladie métastatique (33%) et près de la moitié des patients souffrant d’une maladie localement avancée (48%) ont bien répondu au traitement (réduction de 30% ou plus de la taille de la lésion).
En dépit de cet avantage pour la plupart des patients, presque tous développent une résistance au traitement au fil du temps. Les chercheurs ignorent encore pourquoi. Par contre, lorsque le vismodegib a permis de réduire la taille de la lésion, une chirurgie peut être envisagée.
La prise de ce médicament nécessite certaines précautions que votre médecin détaillera.
Article réalisé en collaboration avec le Pr Dr Maria Garmyn, dermatologue, UZ Leuven et le Dr Pascal Wolter, oncologue, UZ Leuven.
Il existe de nouveaux traitements systémiques – c’est-à-dire qui touchent tout l’organisme – des carcinomes basocellulaires avancés. Ces t...
Lire la suiteMarleen Decruyenaere et Marlies Meersman, Psychologues, Oncologie médecine générale, UZ Leuven.
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